Reportage de voyage
Cap Vert : en randonnée sur les reliefs de Santo Antão
Santo Antão est l’une des perles lusophones de l’Atlantique, avec ses reliefs volcaniques, ses pics affûtés, ses ribeiras profondes… Un paradis pour amateurs de marche à pied
Un ferry relie chaque jour Porto Novo à Praïa et Mindelo, les capitales des îles de Santiago et São Vicente. Porto Novo est le port de Santo Antão, l'île jardin, la plus arrosée - et probablement la plus belle - de l'archipel. Une fois à quai, la terre semble aussi aride qu'à Sao Vicente. La désertique sécheresse du sud contraste toutefois avec le nord verdoyant.
Au Cap Vert, les spécialistes du voyage à pied - Atalante, Allibert... - ont jeté leur dévolu sur Santo Antão, une invitation à savourer tranquillement l'atmosphère si particulière de cette île capverdienne, entre reliefs volcaniques accidentés, sentiers bordant des précipices vertigineux, pics affûtés et ribeiras profondes. La nature y est généreuse, entre sapins et cèdres, manguiers, papayers, avocatiers et bougainvilliers. Sans oublier la canne à sucre qui sert à fabriquer l'un des meilleurs rhums au monde.
Ambiance rurale, vie de pêcheurs… les rencontres sont faciles quand on parcourt les chemins à pied, et que l’on dort la nuit en pension ou en bivouac chez l’habitant. Avec pour certains le choix de l’alternance des hébergements et des «pauses» en hôtel de charme avec piscine pour se relaxer. Les enfants, eux, adorent la compagnie des mules qui leur font oublier leurs petits bobos. Inutile toutefois de venir à Santo Antão pour ses plages, peu nombreuses : les amateurs de longues et larges bandes de sable blanc achèveront plutôt leur périple sur les îles de Sal et Boa Vista.
Boa Vista
La balade enchantée à Santo Antão mérite aussi d’être couplée avec Mindelo, la capitale de l’île de São Vicente. Cette petite ville aux rues pavées et maisons coloniales, est connue aussi bien pour son parfum de fête et ses marchés colorés que comme ville de naissance de Césaria Evora, la "diva aux pieds nus".
© oopartir.com – 2013 – texte et photos Laetitia de Monicault
