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Fun et insolite

Le tourisme spatial sur le pas de tir

Assister au décollage d'une fusée à Kourou ou visiter des parcs à thème tel la Cité de l'Espace à Toulouse... le voyage rime de plus en plus avec l'espace. On pensait même au décollage du tourisme spatial, avec des séjours très médiatisés à bord de l'ISS. Mais les vols suborbitaux à bord d'engins conçus par des opérateurs très spécialisés tels SpaceAdventure, Virgin Galactic, EADS Astrium ou bien sûr Elon Musk et son SpaceX, sont toujours sur les pas de tirs.

le projet d'hôtel spatial Voyager Station

Que de changement depuis soixante ans et ce mois d'avril 1961 où Youri Gagarine devenait le premier homme de l'espace. On se rappelle aussi des touristes de l'espace, au début de notre millénaire, ayant passé plusieurs jours à bord de la Station spatiale internationale (ISS).

De nombreux observateurs annoncent, depuis des années, l'avènement imminent du tourisme spatial. Mais la préoccupation accrue à l'égard du réchauffement climatique, renforcée pendant la pandémie de Covid, pourrait bien rendre ces voyages peu populaires, d'autant qu'ils coûtent une fortune. de Bien entendu, on ne passera pas ses vacances sur Mars avant quelques décennies, d'autant que le sol de la planète rouge ne devrait pas être foulé par des hommes avant au moins vingt ans!

L'ISS

Eric Anderson, patron de Spaceadventure, premier voyagiste spécialisée dans le tourisme spatial, affirmaient pourtant, il y a quelques années, que les vols subortibaux représentaient le plus gros potentiel économique de l'activité spatiale. On ne parle bien sûr pas de vacances sur Mars, on ne foulera pas le sol de la planète rouge pour ses loisirs avant longtemps. Les vols limités à une centaine de kilomètres d'altitude (par comparaison, un avion vole à environ 10 kilomètres) sont en revanche autrement plus accessibles, permettent d'apprécier l'état d'apesanteur tout en admirant les couleurs de la terre et la noirceur de l'espace.

Ce tour-operateur américain, basé en Virginie, a d'abord commencé par proposer un forfait d'une semaine en Russie, à la Cité de l'Espace, près de Moscou; son "package" inclut la découverte des capsules centrifugeuses, des simulateurs et des vols en apesanteur - une expérience renouvelée à plusieurs reprises et qui dure une soixantaine de secondes - à bord d'un avion de type Iliouchine 76. Space Adventure a ensuite obtenu un contrat d'exclusivité avec la RFSA russe pour envoyer des touristes dans l'espace à bord des fusées Soyouz.

Space Adventures est loin d'être aujourd'hui le seul sur ce créneau du tourisme spatial. D'après Tom Shelley, son vice-président, une quinzaine de sociétés travaillent au développement de voyages suborbitaux.

L'intérieur du prototype EADS Astrium

Virgin Galactic, le projet de Richard Branson, est l'un des plus avancés. Le milliardaire britannique et l'ingénieur américain Burt Rutan ont financé et conçu l'avion porteur, White Knight Two (WK2), lequel s'envolera comme un avion classique et transportera entre ses deux fuselages l'engin spatial proprement dit, SpaceShipTwo.

Cette cabine dotée de gros hublots se propulsera hors de l'atmosphère avec à son bord six passagers (et deux pilotes), lesquels pourront, à 120 km au-dessus de la Terre, expérimenter quinze minutes en apesanteur et admirer notre belle planète bleue. Le prix de l'escapade qui dure entre 1 heure 30 et 2 heures - 200 000 US$ - ne semble pas freiner les amateurs.

Virgin Galactic, le projet de Richard Branson

EADS Astrium a conçu aussi un prototype d'avion-fusée, soit un avion-fusée et non deux engins comme pour Virgin Atlantic. L'appareil de la filiale spatiale d'EADS devrait transporter quatre touristes et offrira une expérience très proche de celle de son concurrent britannique, soit une expérience d'une quinzaine de minutes pour un prix estimée 150 000 à 200 000 €.

Aujourd'hui, on parle de Space Hotels, tel le Voyager Station de la start-up californienne Orbital Assembly Corporation, annoncé pour 2027 ! Elon Musk et sa société SpaceX travaille pour sa part sur des voyages touristiques spatiaux avec virée autour de  la Lune ! Compte tenu de la fiabilité et des coûts des lanceurs spatiaux, les voyages dans l'espace resteront encore longtemps réservés à une minorité fortunée.

Faut-il pour autant quitter à tout prix le plancher des vaches pour assouvir sa passion pour l'espace? A Cap Canaveral, on peut se promener au JF Kennedy Space Center et sur la base spatiale de la Nasa, visiter les rampes de lancement, les hangars abritant les fusées, un beau musée rassemblant le matériel utilisé par les astronautes.

Des séjours sont également organisés régulièrement à Kourou, en Guyane, afin d'assister aux décollages des fusées Ariane. Un voyagiste s'est notamment spécialisé sur la destination, Espace Amazonie (www.espace-amazonie.com).

Les amoureux de l'espace moins fortunés peuvent aussi se rendre à la Cité de l'Espace à Toulouse (www.cite-espace.com). Ce parc à thème présente l'espace sous toutes ses formes - l'organisation de l'univers, les prévisions météorologiques, les télécommunications, etc - dans un environnement ludique et didactique, avec des outils interactifs, la maquette d'Ariane 5 grandeur réelle, un planétarium, une salle de contrôle reconstituée, etc. Nul doute qu'on nous concoctera bientôt des voyages virtuels dans l'espace. Le futur du voyage spatial passe peut-être par la magie de l'illusion.

© oopartir - 2021- Texte : Vincent de Monicault


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