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Djanet en fête pour la Sébiba

La ville du sud-algérien accueille la prochaine édition de cette fête annuelle la dernière semaine 2009.
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Reportage de voyage

Alger la blanche, d’abord méditerranéenne

On la surnomme «la Radieuse» (Al Bahdja) ou la Blanche. Même étouffée par la pollution et en panne de croissance, Alger reste en effet l’une des plus belles villes du bassin méditerranéen.

Grande Poste

Du hublot de l'appareil apparaît la vaste baie d'Alger dans toute sa beauté. Une terre assise sur la côte méditerranéenne, bordée de part et d'autres par de petites criques et de vastes plages.

De la route reliant l'aéroport Boumedienne - dont le nouveau terminal «international» doit être inauguré pendant l'hiver 2018-2019 - jusqu'au centre ville se dévoile un autre aspect - peu engageant - d'Alger, ses embouteillages dantesques, pare-choc contre pare-choc.

A l'entrée de la capitale algérienne apparaît d'abord le chantier de la future grande mosquée d'Alger, implantée à El Mohammadia. Censée être achevée en 2009, elle aura coûté une fortune et pourra accueillir jusqu'à 120 000 fidèles, ce qui en fera la troisième mosquée au monde.

jardin d'Essai avec au fond le Monument des Martyrs

Plus loin se trouve une autre structure, elle aussi controversée, le Monument des Martyrs dont l'architecture fait l'unanimité... contre lui. Le monument surplombe le superbe Jardin d'Essai et ses espèces végétales en provenance du monde entier. Longtemps considéré comme le plus beau au monde, il garde tout son charme malgré son manque d'entretien.

rue Larbi Ben M'hidi (ex rue d'Isly)

Sur une colline toute proche se trouve l'une des anciennes belles résidences du dey, d'où vous redescendez vers le centre-ville en empruntant la rue Didouche Mourad (ex rue Michelet), principale artère de la ville. En passant, ne manquez pas de flâner un moment sur le marché Meissonnier, dans une rue parallèle.

A mesure qu'on se rapproche de la place Maurice Audin, les promeneurs se font plus nombreux sur ses trottoirs bordant restaurants et magasins, le long des belles façades immaculées des immeubles de style haussmannien, dans un style si familier aux parisiens.

terrasse du Milk Bar, place Emir Abdelkader

Vous voilà sur la place du Forum, devant la Grande Poste (l'intérieur ne se visite pas en ce moment, il est en travaux et va accueillir un musée), le Palais du Gouvernement et l'hôtel Albert 1er. C'est sur cette place que le général de Gaulle fit son célèbre discours de 1958 (« Je vous ai compris »).

Engagez-vous dans l'agréable rue Larbi Ben M'hidi (ex rue d'Isly) où se côtoient les magasins de prêt-à-porter. Prévoyez une halte en terrasse au Milk Bar, sur la jolie place Emir Abdelkader. Toujours rue Larbi Ben M'hidi se trouve le Musée d'art moderne (MAMA), dans un bâtiment datant de 1909. Vous tombez ensuite sur l'agréable square Port Said, en face duquel se trouve le théâtre national algérien (Mahieddine Bachtarzi).

fontaine dans la Casbah

Derrière le théâtre se trouve le marché de La Lyre, d'où part la rue Amar Ali, ex-rue Randon. Cette artère, la plus animée du quartier, débouche sur la place Djamaâ Essafir, célèbre sous le nom de Djamaâ Lihoud, la «Mosquée des Juifs». L'édifice est appelé ainsi pour désigner la synagogue construite en 1850, aujourd'hui transformée en mosquée.

On est alors en bas de la célèbre Casbah. Classée au patrimoine mondial par l'Unesco, celle qu'on appelle aussi «la vieille ville» est un véritable labyrinthe où il est facile de se perdre, un lieu grouillant de vie et particulièrement emblématique d'Alger.

rue Amar Ali, ex-rue Randon, en bas de la Casbah

Cette masse compacte est accrochée à flanc de colline, avec ses maisons qui se superposent, les terrasses surplombant d'autres terrasses, ses étroites ruelles sous encorbellements ou parfois couvertes. Les Algérois sont désormais nombreux à quitter la Casbah, souvent insalubre, difficilement accessible, et dont l'entretien et la rénovation nécessiteraient des investissements considérables.

immeuble au pied de la Casbah

En haut de la Casbah se trouve le Fort du même nom, vaste forteresse faisant l'objet d'une importante et longue rénovation. Redescendez en bas de la Casbah, jusqu'à la mosquée Sidi Abderrhamane surplombant le lycée Emir Abdelkader (anciennement Bugeaud) et la Place des Martyrs. De part et d'autre de cette belle place (aujourd'hui en cours de rénovation) se trouvent trois lieux emblématiques de la ville.

théâtre national algérien

D'abord le Palais des Rais, appelé aussi Bastion 23, datant du XVIème siècle. De style ottoman, il a fait l'objet de vastes travaux avant de rouvrir en 1994. Aujourd'hui Centre des Arts et de la Culture, il accueille de nombreux événements culturels et d'entreprises.

Ensuite la Djemaa El Kébir, «la grande mosquée», la plus ancienne d'Alger, construite au 11ème siècle par l'almoravide Ibn Tachfin. Enfin Djemaa El Djedid, appelée Mosquée de la Pêcherie, bâtie en 1660 à l'époque de la régence turque.

Notre-Dame d'Afrique

Autre nom évocateur d'Alger, Bab el Oued. Ce quartier populaire - autrefois occupé par les Européens - s'étire au nord-ouest de la Casbah. Construit à la fin du siècle dernier, il grouille de petits commerçants. Notre-Dame d'Afrique, récemment rénovée, semble veiller sur Bab el Oued comme Notre Dame de la Garde sur le Vieux Port à Marseille.

Elle fut érigée de 1858 à 1872, dans le style byzantin, à une époque où l'on pouvait sans surprendre écrire au-dessus du chœur : «Notre-Dame-d'Afrique priez pour nous et les musulmans». Ses murs sont couverts d'ex-votos. On y célèbre la messe tous les jours à 18h (les Chrétiens les plus nombreux à Alger sont aujourd'hui les Chinois...).

Le Perchoir, rue Sidi Yahia

Alger est en pleine expansion urbaine. On peut ainsi se promener rue Sidi Yahia, dans une zone en vogue du quartier d'Hydra, et y trouver de nombreux restaurants, boutiques et hôtels (dont le Lalla Doudja), ainsi que le café-restaurant-librairie Le Perchoir.

De nouvelles infrastructures visent à diminuer un peu les embouteillages. Un métro a vu le jour ces dernières années : il existe actuellement une ligne (la 1) longeant la côte, permettant notamment de rejoindre le centre-ville – station Tafourah - au jardin d'Essai. Alger met le cap sur le futur, sûrement mais lentement...

© oopartir - 2017 - Texte et photos : Vincent de Monicault



Excursion à Tipasa

Tipasa

A une soixantaine de kilomètres à l'ouest d'Alger, Tipasa est un site archéologique majeur en Algérie, situé dans un cadre magique en bord de mer. Elle fut d'abord phénicienne puis romaine, connaissant son apogée à la fin du IIe siècle avec une population de quelque 20 000 habitants. Non loin du site se trouve la ville moderne de Tipasa et son joli port de pêche. On y trouve d'excellents restaurants de poissons. A prévoir aussi une halte au Tombeau de la Chrétienne, classé au patrimoine mondial de l’humanité par l’Unesco en 1982.


la Grande Mosquée d'Alger, la future plus grande d'Afrique, coûtera une fortune dans un pays en grande difficulté économique..

Bon à savoir
Il est compliqué de changer sur place des euros en dinars, et même de régler par carte bleue (à l'exception des grands hôtels et restaurants). Il est intéressant de changer un somme limitée au marché officiel (environ 1 300 dinards pour un euro fin 2017) et de trouver moyen de changer le reste au marché noir (plus de 2000 dinars pour un euro). Plus d'infos sur le site www.forexalgerie.com

Louer une voiture

On trouve trois loueurs de voiture à l'aéroport Boumedienne d'Alger, Rapid, Hertz et Cevital (Cevicar).

bar de l'hôtel Al Dzazair (ex Saint Georges)

Où dormir
Alger dispose de nombreux hôtels.
Nos deux préférés :
. L'El Djazzair (ex-Saint-Georges) possède de belles parties communes, dont un magnifique bar où les murs sont recouverts par les portraits photographiques de ses visiteurs illustres. Chambres un peu vieillotte et petit déjeuner très moyen.
. L'El Aurassi est un autre très bel hôtel, surplombant le centre-ville. Excellent service.
On citera aussi le Sofitel, structure moderne idéalement située à l'entrée d'Alger, en face du jardin d'Essai, sur la route de l'aéroport. En centre-ville, l'hôtel Safir est en complète rénovation. On citera aussi le Sheraton et le Hilton.

restaurant Al Djenina

Où manger
. Le restaurant El Djenina, situé rue Didouche Mourad (ex rue Michelet), principale artère du centre-ville, est l'une des meilleures tables d'Alger. On aime sa décoration orientale et sa cuisine algérienne. www.eldjenina.com.
. Lalla Miina Chaabi Chic, également rue Didouche Mourad, est un beau restaurant spécialisé lui aussi dans la cuisine algérienne. A rouvert depuis trois ans.
. Chwai Sidi Yahia, un spécialiste des brochettes, situé rue Sidi Yahia, dans le quartier du même nom. Excellent rapport qualité-prix.
. Bel Gaufre, une petite chaîne créée par une franco-algérienne, à Sidi Yahia, Kouba et Bab el Oued.

musée public national d’art moderne et contemporain (MAMA)

On aime
. La déficience de la notion de service est souvent compensée par la chaleur de l'accueil.
. Le coût de la vie et le taux de change actuel rendent très abordable un séjour à Alger.
. La vie culturelle bouge à Alger. Et deux sites internet sont là pour le faire savoir : www.kherdja.com et www.vinytculture.com

On aime moins
. Le tourisme est embryonnaire à Alger. Et rien ne semble fait pour le développer (malgré de vagues annonces), comme en témoignent l'obligation d'un visa et d'une invitation, le change difficile, l'impossibilité de payer un peu partout par carte bleue, une information des visiteurs presque inexistante, une formation insuffisante dans le secteur touristique et un service faible, les pesanteurs bureaucratiques pour créer des structures touristiques...
. Les filles et femmes sont sans cesse prises à partie lorsqu'elles se promènent sans être accompagnées d'un homme, de la drague lourde visiblement tolérée par des autorités pourtant promptes à sévir en d'autres circonstances.

restaurant Lalla Mia

Alger est-elle une ville sûre ?
Selon le Quai d'Orsay : «Même si la situation sécuritaire s’est considérablement améliorée en Algérie depuis la fin de la décennie noire et si les grandes villes, et en particulier la capitale Alger, bénéficient d’un dispositif de sécurisation très développé, le pays reste exposé à la menace terroriste».

Où boire un verre
On trouve très peu de cafés agréables où se poser à Alger. On citera le petit Milk Bar de la place Emir Abdelkader, le Café Eddy et le café-bistrot-restaurant Le Renaissance rue Didouche Mourad.

Comment s'y rendre
Air France (Roissy), Air Algérie (Orly), Aigle Azur (Orly), Tassili Airlines (Roissy) et ASL Airlines (Roissy) relient Paris à Alger. Plusieurs de ces compagnies relient aussi des villes de province à la capitale algérienne.

Quand et où partir

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