Reportage de voyage
Le Costa Rica grandeur nature
Le Costa Rica est à la mode. Une destination sûre, surtout plébiscitée pour sa nature, ses plages et ses volcans.
Au Costa Rica, il existe une spécialité locale à même de ravir les passionnés de nature: la "marche sur la jungle", à une vingtaine de mètres du sol, au-dessus de la canopée, cet "
étage sommital de la forêt tropicale humide, qui abrite la majorité des espèces y vivant", comme la définit le Larousse.
Autrefois, la canopée n'accueillait que les fameux radeaux scientifiques. Aujourd'hui, dans ce petit pays attachant d'Amérique centrale, tout une série d'équipements traduisent le développement maîtrisé d'un "écotourisme" ludique et intelligent.
San José, le teatro nacional
San José, base de départ
idéale pour partir vivre un "canopy tour" (ou Sky Walk), ne mérite pas qu'on s'y attarde. La capitale costaricienne, quoique à dimension humaine, n'en est pas moins polluée et bruyante comme toutes les grandes villes sud-américaines. Ne manquez pas toutefois le Teatro Nacional, son principal centre d'intérêt.
Mettez vite le cap sur la
réserve de Santa Elena, dans la région de Monteverde, au nord de la vallée centrale. Le
Canopy Tour c'est d'abord une douzaine de plates-formes aménagées dans les plus hauts arbres de la forêt. Solidement harnaché et relié par la taille à une poulie, avec pour tout équipement un casque et une paire de gants pour freiner, le guide vous pousse alors dans le vide.
Il suffit de se laisser glisser le long de câbles en acier sur des distances surprenantes. On frôle alors à grande vitesse la cime des arbres, on plonge dans des galeries de verdure, on découvre par instant l'immensité de la forêt. C'est sportif et sans danger. Emotion garantie.
Manuel Antonio, le parc le plus fréquenté du Costa Rica
Ceux qui préfèrent des découvertes plus contemplatives peuvent opter pour le
Sky trek, succession de ponts suspendus. Certaines de ces passerelles peuvent atteindre 200 mètres de long. On peut aussi rester fidèle au plancher des vaches et se balader le long de parcours balisés. Les promenades sont superbes.
Dans la forêt, les arbres colonisés par d'autres espèces deviennent des "host-trees". La réserve se prête surtout à l'observation des oiseaux. Avec un peu chance, vous surprendrez le Quetzal, - l'emblème du pays, il ne chante qu'en liberté - dans son beau pelage vert émeraude...
Le volcan Arenal
Le
volcan Arenal, à quelques heures de route de Monteverde, laisse admirer ses fumerolles et ses coulées incandescentes. Une balade aux petites chutes (ou Catarata) de Fortuna s'impose, histoire de se faire masser par les eaux chaudes qui sortent des entrailles du volcan.
L'Arenal n'est que l'un des onze volcans échelonnés tout au long de la Cordillère Centrale et de la province du Guanacaste.
San José
est là encore une halte idéale pour partir à leur découverte. Vous pouvez ainsi facilement visiter dans la journée les volcan Irazu (3.432 mètres) et Poas (2708 mètres), tous deux en activité.
plage du parc national Manuel Antonio
Lorsque le brouillard se dissipe (ce qui est loin d'être toujours le cas), le cratère principal du
Poas offre un spectacle somptueux, avec les eaux acides de son petit lac, écrin turquoise au creux d'un paysage lunaire de près de 2 kilomètres de diamètre.
Quepos n'est qu'à trois heures de route de San José, dans la région du pacifique central. Cet agréable petit bourg assez touristique reste le passage obligé pour visiter le célèbre
parc national Manuel Antonio. Celui-ci est à la fois le plus petit et le plus fréquenté des parcs du Costa Rica. On y trouve des coatis, singes paresseux et autres lézards.
Sur les belles plages du parc, les iguanes et capucins à face blanche, peu farouches, se mêlent aux touristes (assez nombreux).
canal de Tortuguero
Ceux qui préfèrent des sites hors des sentiers battus mettront le cap vers la péninsule de Nicoya, au nord-ouest du pays.
Samara et
Malpais sont de véritables paradis pour amoureux des côtes sauvages et des plages désertes.
Il est assez facile aujourd'hui de rejoindre le
parc national de Tortuguero, sur la côte Caraïbes. On découvre cet immense domaine lacustre en bateau. Sillonner les canaux permet de découvrir une faune exceptionnelle, des caïmans, tortues, toucans, perroquets et autres singes paresseux.
Peut-être aurez-vous l'occasion de vous rendre entre septembre et novembre sur la plage de Tortuguero, celle des grandes tortues vertes. Vous assisterez alors à un bal tragique: la course désespérée des bébés tortues vers l'Océan.
© oopartir - 2014 - Texte : Vincent de Monicault - Photo : OT Costa Rica
Manzanillo
Les conseils de la rédactionLe Costa Rica est déjà une destination assez mature sur le plan touristique. C'est un pays tranquille et préservé, très nature et doté de belles plages, que l'on peut visiter toute l'année, même en basse saison. Ses principaux handicaps: les prix plutôt élevés - y compris pour l'entrée dans certains parcs naturels - et l'absence de sites archéologiques, contrairement à d'autres pays d'Amérique centrales. Le Costa Rica est revendu en toute saison par les voyagistes. Ces derniers proposent notamment des autotours (8 et 14 jours).
On aimeLe Costa Rica est un pays assez riche et développé, sans armée, avec un système de soins gratuit pour tous. La population est très accueillante et disponible, même si le grand nombre de touristes dans certaines régions très visitées suscite parfois une certaine indifférence à l'égard du voyageur.
la grande poste de San José
On aime moinsLe tourisme s'est beaucoup développé ces dernières années au Costa Rica. Il est ainsi très simple de découvrir le parc de Manuel Antonio ou les chutes de Fortuna, mais vous ne serez pas tout seul! Les Américains, Canadiens et Allemands y sont notamment présents en nombre. Les autorités touristiques concentrent leurs efforts dans le développement de ces sites, même s'ils n'hésitent pas dans le même temps à conserver volontairement des routes en terre pour faire plus sauvage! En revanche, il est souvent compliqué de s'aventurer dans d'autres parcs où les structures d'accueil sont faibles, voire inexistantes.
Comment s'y rendre Pour vous rendre au Costa Rica, il faut prévoir une correspondance, le plus souvent aux Etats-Unis, notamment à Miami ou Madrid (American Airlines, Iberia). Comptez environ 16 heures pour le trajet entre la France et la Costa Rica, en incluant deux à trois heures d'escales.