Reportage de voyage
Islande, le feu sous la glace
Avec ses volcans, geysers, cascades et glaciers, cette terre des extrêmes rencontre un succès touristique croissant
Il existe une extraordinaire terre de glace et de feu dans l'Atlantique nord, au nord de la Grande-Bretagne, à la limite du cercle polaire et… à seulement trois heures d'avion de Paris.
Un bout de terre sans arbres, un paysage lunaire, une terre de geysers, de cascades rugissantes, de glaciers majestueux et de côtes bordées de fjords. Une terre de lave et de cendre, avec quelque 200 volcans encore actifs.
Cette terre d'Islande se découvre en toute saison. En été, un léger voile de lichen et de mouse grise recouvre des paysages de lave noire. En hiver - en fait dès septembre, le mois des aurores boréales, celui aussi des premières neiges - le pays revêt son manteau blanc.
La douceur du climat surprend alors souvent sous cette latitude; même en plein hiver à Reykjavik, le température descend rarement sous zéro.
Louez une voiture, vous visiterez l'île à votre rythme. Au fil de votre périple, vous aurez le choix de votre hébergement, selon vos goûts et budgets (hôtels, pensions de famille, logement à la ferme, etc).
Vous pourrez aisément faire toute l'année le tour de l'île par
la route N°1 longue de 1.370 kilomètres, optant pour tel ou tel détours au gré de vos envies.
Blue Lagoon
Dès la sortie du luxueux aéroport ultramoderne de Keflavik, dans le sud-est du pays, le visiteur plonge tout de suite dans un monde végétal surprenant.
Dans cette péninsule de Reykjanes, les sources chaudes naturelles y sont déjà nombreuses.
Le
Lagon bleu (www.bluelagoon.is) est ainsi devenu une étape incontournable. Les Islandais viennent se baigner toute l'année, en famille, dans cette immense piscine à ciel ouvert, chauffée par la centrale géothermique adjacente. Ses eaux curatives vous feront vite oublier l'odeur de souffre.
Le Parc National de Þingvellir
En remontant vers le nord, la route n°1 vous mène jusqu'à
Reykjavik, dont le nom signifie "baie de fumée", là encore en raison des nombreuses sources d'eau chaude (lire notre reportage
Reykjavik, capitale du bout du monde).
Reykjavik est situé à 80 kilomètres de Gullfoss. Ces "chutes d'or", parmi les plus belles du monde, sont hautes de 32 mètres, avec deux cascades se jetant dans une rivière en contrebas.
Gullfoss
Non loin de là,
Geysir est un autre site incontournable, avec ses geysers, sources chaudes, mares boueuses et fumerolles.
Vous y verrez le
Strokur (la Baratte), l'un des plus importants geysers au monde, avec ses jets d'eaux bouillantes se projetant toutes les cinq minutes à une vingtaine de mètres au-dessus du sol.
En remontant vers le Nord, vous passerez par Thingvellir, le lieu où se tenaient les premières assemblées de colons à partir de l'an 930. En dehors de son rôle historique, ce parc national est un véritable joyau naturel.
Geysir
Sur ce site soumis à une importante activité tellurique, autour d'un lac enchanteur, on peut y voir les larges fissures du Rift islandais, entre plaques continentales d'Eurasie et du continent américain. Au retour, dans le sud de l'île, ne manquez pas le parc national
Skaftafell et ses paysages sculptés par la glace.
L'Islande, outre ses extraordinaires panoramas, se prête aux
vacances actives. Il existe deux stations de ski à quelques minutes de Reykjavik. Les randonnées pédestres, les excursions sur les glaciers, le ski ou encore la motoneige (à des prix parfois très attractifs) se pratiquent toute l'année.
En haute saison, vous pouvez opter aussi pour le rafting, la pêche, l'équitation, les sorties en bateau ou l'observation de baleines. Profitez-en pour admirer la faune locale. Les oiseaux notamment abondent en Islande.
A l'intérieur de l'île
Malgré tous ses atouts naturels, la terre d'Erik le Rouge est longtemps restée un pays totalement méconnu. L'impact médiatique de sa plus talentueuse ambassadrice, Björk, a beaucoup fait pour la notoriété de l'île.
Le tourisme y a connu une forte expansion et l'Islande compte plus que jamais sur ce secteur pour se remettre d'une crise économique sans précédent : l'île accueille désormais plus de visiteurs - la plupart en juillet et août - qu'elle ne compte d'habitants. Rassurez vous: sur cette terre plus grande que l'Irlande, croiser d'autres touristes reste rare !
© oopartir 2015 - Texte : Pierre Marka - Photos: Icelandair et OT Island (Ragnar Th. Sigurðsson & Ingi Gunnar Jóhannsson)
Seljalandsfoss, dans le sud, seule cascade en Islande derrière laquelle on peut marcher.
Quand partir, quel budget? Il faut d'abord rappeler qu'il fait jour pratiquement tout le temps en été –avec notamment le fameux soleil de minuit en juin. La situation est bien sûr inverse en hiver, avec par exemple en décembre un soleil qui se lève vers 11 heures pour se coucher avant 16 heures. Côté températures on notera qu'il n'y fait pas aussi froid que pourrait le laisser supposer sa latitude en raison du Gulf Stream. En revanche, les températures ne dépassent pas les 15 degrés en été à Reykjavik.
Îles Vestmann, au sud de l'Islande
Les conseils de la rédaction La majorité des visiteurs veulent rester au moins une semaine dans ce pays. Les voyagistes y proposent le plus souvent une offre diversifiée, une offre à la carte avec des autotours, des circuits organisés, des circuits "trekking" pour différents niveaux, avec hébergement en dur, sous tente ou en refuge, des randonnée à cheval dans les fjords ou encore des circuits aventure multi-activité avec rafting, motoneige et équitation. L'offre de séjour est aussi variée, avec par exemple la location de maisonnettes.
LES INFOS PRATIQUES
. Formalités : Carte d’identité ou passeport.
. Santé : Pas de vaccin obligatoire
. Monnaie : couronne islandaise
. Langue : islandais et anglais
. Indicatif téléphonique: 00 354
. Electricité : 220 v (pas besoin d’adaptateur)
. Décalage horaire/France : - 1 h en hiver, - 2 h en été
. Durée du vol Paris-Reykjavik : Environ 3h30
. Office du tourisme : 8 avenue Kléber, 75116 Paris ; tél : 01 53 64 80 50
. Le site officiel du tourisme islandais :
www.visitisland.com