31/01/2008

Si l'accès de fièvre - qui a fait plus un millier de morts depuis la réélection contestée du président Kibaki - est retombé dans les grandes villes du Kenya, notamment à Nairobi et Mombasa, la situation reste très tendue notamment dans la vallée du Rift.

Les tour-opérateurs membres du CETO (Association de Tour-Opérateurs) ont décidé dans un communiqué diffusé le 31 janvier 2008 "compte tenu des nombreux événements qui se déroulent actuellement, et conformément à la dernière recommandation du CETO, après consultation des principaux tour-opérateurs programmant la destination, tous les départs vers le Kenya restent suspendus jusqu'à nouvel ordre".

Les voyagistes membres du CETO proposent le remboursement du voyage ou le report sans frais sur le Kenya ou une autre destination du voyagiste, à une date ultérieure, pendant 12 mois maximum. 

Le Quai d'Orsay a récemment assoupli sa position. Dans la lignée des Conseils aux voyageurs des ministères des Affaires Etrangères britanniques, américains et néerlandais, le ministère des Affaires étrangères français a revu et assoupli son conseil aux voyageurs pour le Kenya, déconseillant les déplacements dans des régions du Kenya précisément définies, situées en dehors des régions touristiques du pays.

Les déplacements sont déconseillées dans les provinces de l'Ouest et de Nyanza ,dans la région de Narok à Kitale, dans la province de la vallée du Rift, dans la ville de Mombasa, ainsi que dans les quartiers de Kibera, Mathare et Eastleigh à Nairobi.

Le Snav (syndicat national des agents de voyages) s'aligne sur la position du CETO. Certains voyagistes maintiennent pourtant les ventes sur le Kenya, tel African Safari Club, lequel estime qu'il connaît suffisamment la destination pour mesurer les risques ; seules les escapades en ville à Mombasa sont pour l'instant supprimés. Le tourisme est l'une des principales activités économiques du Kenya, lequel a accueilli plus de 50.000 visiteurs français en 2006.