11/01/2010

Dominique Bussereau, secrétaire d'Etat aux Transports, a indiqué ce lundi que les aéroports parisiens d'Orly et Roissy seraient équipés de scanners corporels, ce dernier «d'ici quelques semaines». Après l'attentat manqué contre le vol Amsterdam-Detroit de Delta Airlines, d'autres aéroports avaient déjà annoncé qu'ils allaient s'équiper de ces appareils. Amsterdam-Schiphol devrait en être doté d'ici quinze jours. Manchester le teste dès à présent. Outre-Atlantique ces équipements sont déjà installés dans une vingtaine d'aéroports.

A Paris comme à Amsterdam, les scanners seront utilisés surtout sur les vols à destination des Etats-Unis. Contestés en raison d'une intervention humaine pouvant occasionner des soupçons de voyeurisme, les scanners corporels seront dotés en Europe de logiciels permettant de procéder aux contrôles sans intervention humaine. D'autres logiciels devraient permettre de rendre floues les courbes du corps. Les passagers qui refuseront tout de même de se soumettre à un tel contrôle pour des questions d'«intimité» feront alors l'objet d'une seconde fouille corporelle. Ces machines onéreuses - près de 700 000 € pièce - sont efficaces pour détecter des explosifs difficilement décelables tel le penthrite utilisé par le terroriste nigérian.

La meilleure solution pour éviter les attentats n'en reste pas moins le renseignement, la détection et la surveillance des groupes et individus dangereux, de même que la remontée des informations auprès des autorités en charge de la sûreté dans les aéroports. Sans pour autant négliger l'analyse comportementale : la société israélienne ICTS en charge de la sécurité à Amsterdam vient ainsi d'être dénoncé dans le journal Haaretz pour n'avoir pas considéré Omar Farouk Abdulmutallab comme suspect possible; avec son simple bagage à main, son trajet incohérent, le prix élevé de son billet ou encore l'achat très tardif de ce dernier...

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