10/10/2011
Les autorités kenyanes sont sur le pied de guerre à Lamu, dans le nord-est du pays. Après l'enlèvement il y a quelques jours d'une ressortissante française de 66 ans, faisant suite à l'assassinat d'un britannique un mois plus tôt, Nairobi a adopté "une série de mesures visant à (..) lutter contre l'insécurité le long de la côte".
Des patrouilles d'officiers de policiers veilleront 24 heures sur 24 désormais sur les hébergements, hôtels, lodges et autres villas/chambres d'hôtes. La frontière avec la Somalie est fermée et sa surveillance renforcée. Les bateaux entrant sur le territoire kenyan feront l'objet de contrôles très stricts.
Le ministère français des Affaires étrangères, sur l'espace Conseils aux Voyageurs de son site internet, n'en déconseille pas moins formellement de séjourner dans l'archipel de Lamu et dans sa région (à proximité de la frontière somalienne). De plus, d'après le Sunday Times, les forces navales européennes en Somalie ont prévenu que le danger pourrait s'étendre au reste de la côte.
Selon le commandant Harrie Harrison, les pirates somaliens opèrent du sud de la mer Rouge jusqu'au canal du Mozambique (la mer séparant le Mozambique de Madagascar, ndr), bien au sud du Kenya. La distance n'est pas un problème pour ces gangs criminels qui s'adaptent d'année en année. Et avec l'amélioration de la météo liée à la fin de la mousson du sud-ouest, nous craignons un pic dans les attaques de pirates, et considérons que le risque est réel sur la totalité d'un théâtre des opérations grand comme l'Europe de l'Ouest».
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