Reportage de voyage
Atacama, le désert des cîmes
San Pedro de Atacama, au nord du Chili, est le point de départ des excursions à la découverte d'un des déserts les plus spectaculaires au monde, l'Atacama, célèbre pour sa «vallée de la lune», ses geysers et son lac salé.
Les voyageurs du monde entier semblent s'être donné rendez-vous à
San Pedro de Atacama, petit village situé à deux heures d'avion (25 heures en bus environ !) au nord du Chili.
Ce pueblo construit sur un plateau central, à 2 438 mètres d'altitude, fut autrefois occupé par les Incas puis les Espagnols ; la réplique d'une momie vieille de trois mille ans (
Miss Chile) - visible dans le petit musée situé vers la place centrale - témoigne de l'ancienneté du village.
On s'y rend toutefois pour sa position névralgique, au coeur du désert de l'Atacama, l'une des régions les plus belles et spectaculaires d'Amérique latine, entre océan Pacifique et Cordillères des Andes. Une base idéale pour partir admirer le «Salar d'Atacama», les geysers del Tatio, le village de Toconao ou la «Valle de la luna».
L'Atacama est considéré comme le désert le plus aride au monde (il recevrait moins de 50 mm de pluies par an, l'air sec y explique les panoramas vers l'horizon lointain).
La région s'étend sur une ligne volcanique marquant la frontière entre le Chili, la Bolivie au nord et l'Argentine à l'Est. Une barrière naturelle le long de laquelle se succèdent des volcans frôlant les 6 000 mètres, entourés par des lagunes turquoise, des geysers et des vallées encaissées. Une terre où l'on observe avec bonheur lamas, vigognes et autres flamands des Andes.
Le
Salar d'Atacama, lac salé le plus important du Chili (l'un des plus vieux au monde également), se trouve au sud de San Pedro, au pied des hauts volcans Licancabur et Lascar. Les flamands roses ont élu domicile dans ce monde irréel.
Le sel vient des eaux apportées par les précipitations sur la chaîne andine toute proche. Les oasis créés dans la cuvette du salar furent les lieux privilégiés du développement de la culture des Indiens Atacamas.
Mettez aussi le cap sur les
geysers del Tation. Ces jets d'eau naturels se trouvent à 90 kilomètres au nord de San Pedro, sur l'altiplano, à 4 200 mètres d'altitude. On en dénombre environ 80 actifs mais les éruptions ne dépassent pas 6 mètres ; visitez-les de préférence tôt le matin quand la différence des températures forme les cheminées de vapeur.
La
valle de la Luna (vallée de la Lune), situé à 13 kilomètres à l'ouest de San Pedro, est un monde surprenant, aux conditions extrêmes, où toute vie est absente, évoquant les paysages lunaires et martiens. La Nasa y a d'ailleurs testé de petits véhicules avant que ces derniers n'aillent se promener sur Mars.
L'espace est bien présent dans la région en raison de sa sécheresse et de l'absence de pollution : sur un haut-plateau situé à environ 60 kilomètres à l'est de San Pedro (site de Chajantor, à 5000 mètres d'altitude environ) a ainsi vu le jour le projet astronomique Alma. L'Atacama est en effet très proche des étoiles.
© oopartir.com 2013 - Texte : Michel Belenet ; Photos DR
Où dormir On trouve tout type d'hébergement à San Pedro de Atacama. Des établissements de charme ont été inauguré ces derniers temps, à commencer par le Tierra Atacama et l'Alto Atacama. La Casa Don Tomas offre un bon confort et un beau cadre au bord de sa piscine. L'Hostal Eden Atacameno, plus rustique, est parfait pour les petits budgets.
Comment s'y rendreLan Chile et Sky Airline relient Santiago à Catama en deux heures (environ 80$). De là, prévoir 1h30 de route jusqu'à San Pedro d'Atacama (bus, taxis). Vous pouvez aussi relier Catama en bus (compter 23 heures, environ40$).
Organiser ses excursionsDiverses agences organisent des tours accompagnés par des guides locaux, pour la journée ou pour plusieurs jours.
Quand y aller On peut visiter l'Atacama toute l'année. Les fluctuations entre l'hiver et l'été sont faibles car ce désert est situé à la limite du tropique du Capricorne. Les températures fluctuent énormément entre la nuit (environ 0°) et le jour (25 à 30°).
Que ramener ?Des pulls, tapis et ponchos en laine de lama et alpaga ; les sculptures en pierre du volcan de Toconao.