04/02/2012
Le prix élevé du carburant, la concurrence des low-costs, une taille critique insuffisante et l'incapacité de lutter face aux majors européenne (Air France-KLM, British Airways/Iberia, Lufthansa) sur les destinations long-courriers... voire la décision de Commission européenne de l'obliger à rembourser au gouvernement hongrois des aides jugées illégales... les raisons - toutes bonnes - ne manquent pas pour expliquer la faillite de Malev.
La compagnie hongroise, en grande difficulté financière, a cessé son activité vendredi. Créée il y a 66 ans, elle desservait 50 villes dans 34 pays à travers le monde grâce à une flotte de 21 appareils. Membre de l'alliance oneworld, elle reliait aussi Paris à Budapest, ligne opérée par Air France, easyJet et Wizzair.
A peine la faillite de Malev était-elle actée, que Ryanair annonçait l'ouverture d'une base à Budapest. La low-cost irlandaise va baser quatre appareils dans la capitale hongroise.
La faillite de l'espagnole Spanair remonte à une semaine à peine. Les spécialistes de l'aérien sont d'accord sur un point : il existe encore trop de petites compagnies en Europe, et la crise va accentuer le phénomène de consolidation du secteur sur le Vieux Continent. Les plus menacées, la polonaise Lot, la portugaise Tap ou la tchèque CSA sont en quête de partenaires.
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