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La Mauritanie fait un timide come-back

Le tourisme mauritanien va-t-il renaître de ses cendres ? Un premier vol direct Paris Atar sera opéré le 16 février prochain...

Atar : Le Point Afrique jette l'éponge

Le tour-opérateur supprime tous ses vols sur le Sahel - et donc celui sur Atar - après le rapt des deux Français à Niamey...

Le Point Afrique : vol sur Saint-Louis prolongé sur Atar

Le voyagiste affrête cet hiver sur Atar en Mauritanie via Saint-Louis au Sénégal...

Lettre ouverte de Gérard Guerrier, DG d'Alllibert

Mauritanie: nouvel affréteur sur Paris-Atar cet hiver

Attentats contre des Français : la Mauritanie en quarantaine

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Info générale

Mauritanie



La Mauritanie est le pays des dunes et du sable. Blanc, blond, ocre ou flamboyant, mer de sable se jetant dans les vagues de l'océan, savanes d'herbes sèches, cordons de dunes magnifiquement sculptés, le sable est partout présent. Pays du désert absolu, d'une beauté parfois presque irréelle, la Mauritanie, il y a encore quelques décennies, n'était peuplée que de nomades, aujourd'hui en majorité sédentarisés autour des quelques grandes villes du pays. La Mauritanie s'ouvre depuis quelques années seulement au tourisme. Un tourisme basé sur la découverte et la rencontre des Hommes, un tourisme qui profite d'abord aux populations  locales.

 

EN GUISE DE PRÉSENTATION

L'ADRAR :

L'Adrar (montagne en arabe) mauritanien est essentiellement constitué par une série de plateaux gréseux appartenant à l'extrémité sud-ouest de l'immense cuvette d'Arawan-Tawdenni. Les altitudes sont faibles, avec une petite zone en dessous de 100 m (oued El-Abiod) et un faîte, Amogjar Zerga, aux environ de 700 m. Le pays est largement tabulaire et peu propice aux escalades vertigineuses. Cette grande île entourée de sable se définit au Nord par le Khat septentrional (plaine commençant au pied des falaises). A l'Est, il se perd sous les puissantes masses dunaires (Ouaran et autres); au Sud, la dépression du Khat méridional qui sépare le Tagant de l'Adrar; c'est à l'Ouest, enfin, que l'Adrar présente sa frontière la plus naturelle, celle-ci étant matérialisée par une falaise que l'on suit des environs de la Kediet ej-jill jusqu'aux abords du khat méridional sur près de 600 kilomètres. »

Depuis le massif de l'Adrar jusqu'aux confins algéro-marocains s'étend un immense no man's land de sable et de pierres où transhument les tribus maures nomades, principalement celle des Reguibats, célèbre par la résistance farouche qu'elle opposa à la « pacification française ». L'Adrar est le berceau de la dynastie Almoravide dont la capitale, Azougui, aujourd'hui en ruine, se trouvait aux environs d'Atar.  Bilad el Tekrour pays des noirs toucouleurs, Trab el beïdane pays des hommes blancs : deux appellations contradictoires qui résument l'histoire ancienne de la Mauritanie. L'analyse des peintures rupestres au Sahara algérien a démontré que les populations noires occupaient le Sahara aux temps les plus reculés et avaient précédé les blancs. En Mauritanie, l'histoire et la tradition confirment les résultats de l'archéologie. Premiers habitants de ces régions aujourd'hui désertiques, les Noirs devaient êtres refoulés par les tribus berbères jusque et au-delà du fleuve Sénégal. Avant les invasions du VII ème et VIII ème siècles, l'Adrar était occupé par les légendaires Bafours. Noirs ou blancs, nul ne le sait. Guerriers redoutés, ils se révélèrent d'excellents agriculteurs. Ils plantèrent les fameux nekh al Befour, qui seraient à l'origine des palmeraies mauritaniennes. Après les invasions arabes, un certain Abdallah Inb Yasin, originaire du Maroc, émigra en Mauritanie en compagnie du chef de la tribu des Lemtouna, qui nomadisait approximativement sur le territoire actuel des Reguibats. Réfugié dans une « île », (qui peut  être un piton rocheux de l'Adrar, mais que beaucoup situent, avec davantage de vraisemblance, dans le lit du fleuve Sénégal, à l'intérieur de l'ancien royaume du Tekrour), avec une douzaine de Lemtouna, il fonda un ordre religieux. De ces moines guerriers, sorte de « Templiers », el Merrabatin est né le mot « Marabout »  et la dynastie que les Espagnols ont traduit par Almoravide. Après la mort de Yasin, tué au combat, deux chefs, Boubakar Ibn Omar et Youssef Ibn Tachfin, devaient rendre célèbre la dynastie Almoravide.

 

RENSEIGNEMENTS PRATIQUES

 

Niveau de difficulté : Pas de difficulté technique et physique majeure. La difficulté principale est la fatigue du voyage itinérant conjuguée avec l'inconfort des bivouacs, la chaleur ou les variations de température et le changement de rythme.

Le climat : Il est toujours très difficile de donner des précisions sur les températures exactes. Le "froid" nocturne commence à être sensible vers fin novembre et s'estompe à partir de la mi-février. Dans le désert, l'atmosphère est très sèche, on ne transpire pas ou très peu, ce qui fait que l'on a l'impression de ne pas se salir, ce qui est en partie vrai. En plein hiver, il n'est pas rare que la température soit voisine, parfois même inférieure à 5 °. La sensation de froid est augmentée par l'amplitude importante des températures entre le moment où le soleil brille encore et une heure plus tard lorsque la nuit est tombée laissant la place à un ciel clair et étoilé. L'atmosphère est généralement plus lumineuse et limpide en octobre et novembre, époque également privilégiée pour l'état des pâturages et des points d'eau après les orages de l'été.

En résumé : De décembre à février : 20 à 30 ° dans la journée et 5 à 15 ° la nuit.

Octobre, novembre, mars et avril : de 25 ° à 35 ° (parfois plus) dans la journée et 15 à 25 °la nuit.

La nourriture : Compte tenu du climat et de la localisation, il est rarement possible de se procurer des légumes et des fruits en quantité. Les menus sont donc évidemment simples, très proches de ceux consommés par les sahariens, car c'est le type de nourriture qui s'adapte le mieux au climat et à la vie itinérante. Vous pourrez, si vous le souhaitez (et nous vous le conseillons), compléter par quelques aliments énergétiques apportés de France dans vos bagages. Par exemple : quelques barres de céréales, du fromage emballé type Bonbel, quelques fruits secs...

L'eau : Elle n'est pas absente, mais demande parfois quelques efforts pour la puiser. Il convient donc de l'économiser par sagesse et responsabilité (surtout pour la toilette...). Cette eau n'a pas toujours un bel aspect et a quelquefois un goût particulier propre à chaque point d'eau.

Nous vous conseillons d'emporter des pastilles purifiantes Micropur pour désinfecter l'eau   mais aussi une petite bouteille "d'antésite " qui pourra parfumer agréablement votre eau.

-Boire au moins deux litres d'eau par jour. On découvre toujours trop tard une déshydratation. Les tendinites ont souvent pour origine une insuffisance d'hydratation.

Le couchage : Bivouac à la belle étoile ou sous tente nomade.

Nous mettons à votre disposition pendant toute la durée de votre séjour, une tente traditionnelle (khaïma) pour la nuit ainsi qu'une tente-mess pour les repas afin de vous protéger des morsures du froid ou du vent de sable.

Pour ceux d'entre vous qui possédez votre propre sac de couchage, nous vous recommandons de l'emporter. Nous fournirons le matériel de couchage à ceux qui n'en possèdent pas. Merci de nous le faire savoir rapidement.

Auberge : Elles sont d'un confort sommaire mais acceptable. Sanitaires collectifs.

Le déroulement d'un bivouac : Ne vous éloignez pas trop du camp pour choisir votre endroit, la nuit les repères disparaissent et retrouver son lit pourrait relever de l'exploit.... Ne déroulez votre sac de couchage qu'au moment du coucher.

Conditions de vie : Ce type de séjour en Mauritanie s'adresse à des personnes, prêtes à s'adapter à une autre culture. On doit savoir accepter des conditions de vie en plein air, avec un confort et des conditions d'hygiène rudimentaires (se contenter d'une toilette très sommaire pendant plusieurs jours : une douche dans le désert, au-delà du fait que ce n'est pas envisageable, aurait quelque  chose de très inconvenant dans un milieu où l'eau manque dramatiquement) ; une nourriture simple (nous rappelons que l'importation d'alcool est strictement interdite). Et surtout avoir pleinement conscience de vivre quelques jours dans un isolement total, sans téléphone, parfois à plusieurs jours du premier village. Quelques petits conseils de grande importance : Ne laisser aucune trace de votre passage, brûler le papier toilette, les mouchoirs en papier et « calinette » ; s'ils ne brûlent pas (humidité oblige), prévoyez une poubelle personnelle  que vous ramènerez à Atar. Rien n'est plus désagréable que de rencontrer des guirlandes de papier accrochées à un épineux.

Encadrement : Les guides-accompagnateurs mauritaniens sont francophones et diplômés.

Les pourboires : C'est le geste qui compte plus que le montant. Voici cependant les montants indicatifs que vous pourrez remettre au nom du groupe à l'équipe locale. Nous vous conseillons un budget minimum de 1 €/jour/ participant.

Pour info : Le salaire d'un guide est de 20 € par jour travaillé + un salaire mensuel de base  de 150 euros.

Formalités - Visa : Vous devrez avoir un passeport en cours de validité. Le visa sera établi sur place à l'arrivée à l'aéroport d'Atar par les autorités locales.

Change : La monnaie locale, l'Ouguiya, n'est pas une monnaie convertible. Il vous suffira donc d'emporter des billets de 5, 10, 20 et 50 € que vous pourrez changer selon vos besoins à votre arrivée à l'aéroport d'Atar ou au bureau de change en ville.

1 € = 335 Ouguiyas (UM) au 01/08/07

Vaccination : Aucun vaccin n'est nécessaire pour les circuits de l'Adrar.

Transport aérien : Vol charter Paris /Atar le vendredi avec Transavia.

Horaires prévus: aller : ORLY 11H ATAR 15H

Retour : Nouakchott/Paris en vol régulier de nuit.

Rendez-vous : Une convocation détaillée vous confirmant les horaires de départ vous parviendra une semaine avant votre départ. Vous serez convoqué 2 h avant le décollage de l'avion.

Equipement : Il est vivement conseillé d'utiliser un grand sac de voyage souple et robuste. Il faut absolument bannir les valises, qui ne sont pas adaptées pour ce type de voyage. Vous ferez en sorte que ce grand sac soit votre unique bagage (sauf bagage à main, voir plus loin), qu'il contienne tout ce dont vous aurez besoin pendant votre séjour et il ne devrait pas dépasser un poids de 10 à 12 kg. Par ailleurs, prévoyez un petit sac à dos "journée" de 30 litres qui s'avérera très utile pendant le voyage comme bagage à main et pendant le déroulement des programmes pour y mettre tout ce dont vous aurez besoin dans la journée.

- Un bon sac de couchage chaud confort - 5 ° (de fin novembre à mi-février)

Pour ceux d'entre vous qui possédez votre propre sac de couchage, nous vous recommandons de l'emporter. Nous fournirons le matériel de couchage à ceux qui n'en possèdent pas. Merci de nous le faire savoir rapidement.

- Au moins un vêtement chaud pour soir et matin.

- Pour la journée, vêtements légers en évitant les synthétiques (le coton est l'idéal) et si  possible de couleur claire. Bannir shorts et jupes courtes qui non seulement ne sont pas adaptés et de plus, ne sont pas de mise dans ce pays.

- Couvre chef (chapeau coton, chèche local, casquette), lunettes de soleil, crème de protection solaire et stick hydratant pour les lèvres.

- Chaussures de randonnées légères, éviter les chaussures neuves non rodées.

- Une paire de sandale ou nu-pieds de marche.

- Une lampe de poche avec piles (ou mieux lampe frontale), allumettes ou briquet (rien à voir avec le fait d'être fumeur ou non)

- Papier hygiénique, lingettes pour des mini-toilettes (d'où le briquet ci-dessus).

- Si vous possédez des jumelles et un appareil photo, ne pas les oublier et surtout prévoir des sacs hermétiques (le sable pénètre partout !).

Votre pharmacie : Prévoyez une petite pharmacie personnelle avec principalement :

Lotion désinfectante (Eosine, Bétadine, Biseptine), anti-moustique, pansements, lastoplast, double peau pour les ampoules, aspirine ou équivalent, antiseptique intestinal (immodium, Ercéfuryl, Smecta), antibiotique à large spectre, ultra levure (à prendre en révention pendant la durée du séjour), laxatif, sérum physiologique, collyre, pince à épiler, petits ciseaux, pastilles de micropur pour l'eau, crème solaire haute protection et stick lèvres...

 

POUR EN SAVOIR PLUS

 

Population : 3 086 859 habitants

Superficie : 1 030 700 km2. La densité de population est de 2 habitants au km2, ce qui prouve le caractère désertique du pays.

Capitale politique et administrative : Nouakchott (" le puits aux coquillages ", en Arabe) compte environ 700 000 habitants. C'est une ville en pleine urbanisation.

Capitale économique : Nouadhibou (" le puits du chacal "). Elle est située à 500 kms au nord de Nouakchott. Cité vouée à la pêche industrielle et à l'exportation de minerai de fer.

La langue : La langue officielle est l'Arabe. Néanmoins, 80 % du travail administratif se fait en français.

Le coût de la vie à Nouakchott : Exemples de salaires : un instituteur salaire de basse : 20 000 UM,

Le relief : La côte mauritanienne est rectiligne et inhospitalière. Le sable est omniprésent et avance vers le nord d'une dizaine de mètres par an, ensevelissant des joyaux comme l'ancienne ville de Chinguetti. À l'est de Ouadane, le désert s'étend jusqu'à la frontière malienne et au-delà ... jusqu'à la mer Rouge. Nous sommes au point de départ du plus grand désert du monde, le Sahara. Ici, il n'y a aucune trace de vie humaine et les voyages ne se comptent plus en kilomètres mais

en semaines, en mois voire en années.

Outre le sable, le centre et le nord du pays offrent un paysage rocheux. Les falaises tabulaires et les canyons de l'Adrar font penser à la surface lunaire. Le point culminant du pays est le Kédiat d'Idjil (915 mètres) et se situe dans la région de Zérouate. Enfin, les nombreuses palmeraies, dont les principales sont celles de Kiffa, Tidjikja et de l'Adrar font le charme de la Mauritanie. Elles se situent sur un point d'eau, là où naguère, on découvrait un lac.

Le fleuve Sénégal forme la frontière sud du pays avec le pays du même nom. Ce fleuve mesure 1700 Km. Il prend sa source en Guinée et se jette dans l'océan Atlantique. Comme le Nil, en Egypte, il fertilise toute la vallée lors de ses crues annuelles, de juin à octobre. Cette région est nommée " le grenier de la Mauritanie ".

La religion : De tous les pays d'Afrique de l'Ouest, la Mauritanie est le plus anciennement et le plus totalement islamisée. L'Islam est présent dans sa constitution, dans sa dénomination (République islamique de Mauritanie) et dans la vie courante, par exemple, le repos hebdomadaire est le vendredi, jour de la prière.

La charia, loi coranique, est appliquée ici avec tolérance, l'islam n'est pas empreint d'intégrisme agressif. La religion est plutôt considérée comme quelque chose de personnel. La tolérance et la liberté de conscience sont la règle générale, malgré un interdit important : la consommation des boissons alcoolisées.

L'économie : Exploitation des mines de fer à ciel ouvert (Cf. le chantier d'extraction de Zérouate qui possède les plus beaux gisements de fer d'Afrique)

La pêche : le port de Nouadhibou offre un réel contraste entre la pêche moderne et la pêche artisanale.

Il faut noter que la Mauritanie possède les eaux les plus poissonneuses du globe (marsouins, orques, raies, daurades, sardinelles, etc.)

Les peuples : Les Maures occupent les 9/10 du pays et représentent environ les 2/3 de la population. L'ensemble social « maure » ne se rattache pas tant à une spécificité ethnique qu'à un ensemble culturel caractérisé par la langue, le hassanya (dialecte arabe), et par ses origines nomades arabo-berbères. Ils rassemblent différentes tribus : les Hassanes, tribus nobles et guerrières d'origines; les tribus maraboutiques (Tolbas ou Mrabtin); les Mallemins, forgerons; les Iguiawen, griots, musiciens et poètes; les Némadis, chasseurs d'antilopes de l'est; les Imraguen, pêcheurs noirs de la côte atlantique. Les Mauritaniens d'origine négro-africaine dominent, en terme de population, dans les régions du sud, le long de la vallée du fleuve Sénégal. Les ethnies sont les mêmes que de l'autre côté de la frontière, au Sénégal ou au Mali. Les Haal Pularen constituent le groupe le plus largement représenté, il comprend les Toucouleurs et les Peuls. Les Soninké, également surnommés les Sarakolé, s'y trouvent aussi en assez grand nombre. Puis viennent les Wolofs.

La culture des céréales (sorgho, mil, maïs en petite quantité) constitue la principale activité agricole. Mais l'emprise du désert sur les terres arables croit de jour en jour et ne reste guère que 1 % du territoire cultivé.

Il faut noter également l'essor des cultures maraîchères dans les palmeraies en hiver (carottes, navets, salades, tomates).

Enfin, l'élevage reste une activité importante pour les mauritaniens (élevage de dromadaires, bovins, moutons, chèvres, etc.). Les éleveurs sont principalement des nomades qui transhument à travers le pays en fonction du climat.

Le thé : Le respect des traditions et des coutumes constitue le code de courtoisie du touriste. La première épreuve à laquelle tout visiteur est soumis est le cérémonial du thé. L'usage généralisé du thé vers 1925, a modifié profondément le milieu saharien. Comme l'alcool en Europe, c'est le symbole des relations sociales. L'usage du thé rompt la monotonie des jours, c'est devenu un besoin, une drogue. Concentré et très sucré, c'est aussi la boisson tonique et remontante. La préparation en est minutieuse, les ustensiles immuables : une bouilloire, deux théières et de petits verres. Le thé a ses rites, les ignorer, c'est risquer de froisser son hôte. Les invités se voient proposer trois verres.

Une règle cependant : Si vous accepter le premier thé (le plus fort), vous ne pouvez pas refuser les deux autres. Vous pouvez refuser le premier thé et accepter le second (moins fort) alors vous ne pouvez pas refuser le troisième. Vous pouvez n'accepter que le troisième (le plus léger) pour raison de santé par exemple.

La musique : La Mauritanie compte quelques instruments traditionnels : le tidinit (sorte de guitare), joué uniquement par les hommes. Le t'bol : tambour utilisé lors des fêtes. À l'époque, il servait à faire passer des messages.

L'ardine (sorte de harpe à 10 cordes), joué uniquement par les femmes.

La tradition nomade : Au coeur de la Mauritanie moderne, on ne renie pas l'identité fondée sur un idéal nomade : une éternelle errance dans les grands espaces de vent et de sable. En effet, si deux mauritaniens sur trois sont aujourd'hui sédentarisés dans les grandes villes, certaines tribus nomades vivent encore dans le désert. Il s'agit de groupes familiaux ou de proches. Ils suivent les pâturages, vivent du lait de chameau et font leur propre pain.

En été, ils s'installent près des puits d'eau.

Un peu d'Histoire...

La préhistoire

Les premières traces humaines en Mauritanie remontent à 600 000 ans. Les premiers peuples s'installèrent près des oueds, au nord du pays. Différentes civilisations se sont succédées jusqu'au début de l'ère chrétienne, découvrant tour à tour, le feu, la fabrication des outils pour la chasse. (Bifaces, lames, grattoirs, etc.). L'époque néolithique (- 8000 ans) reste la plus connue car elle nous a laissé des traces de toutes sortes, particulièrement dans l'Adrar : peintures rupestres représentant des scènes de chasse à l'antilope, au rhinocéros, aux girafes; outils de chasse et de pêche très affinés (pointes de flèches, etc.). L'homme du néolithique s'étend à toute la Mauritanie, se sédentarise près des zones fertiles (nombreux lacs, autour du fleuve Sénégal, côte atlantique), domestique les animaux et cultive les sols. Il invente et développe en outre l'industrie de la céramique. Au début de l'ère chrétienne, le Sahara devient une route commerciale entre l'Europe et l'Afrique. Les richesses qui y transitent, favorisent, le développement des oasis qui deviennent des " ports du désert ".

Les almoravides

Au XIe s, un homme, Yahya ben Ibrahim al-Agladi, tente, non sans force, de convertir le peuple mauritanien à l'Islam, au retour d'un voyage à la Mecque. Il fonde un monastère islamique sur une île située au large du pays qu'il baptise " al-Mourabitin ", ce qui donnera " almovaride ". Les Almovarides sont à l'origine de la guerre sainte " Jihad " qui visait à convertir les royaumes d'Afrique à l'Islam. Cette guerre dure près d'un siècle.

La colonisation française

C'est au XIXe s, alors que les émirats règnent sur l'ensemble du territoire que les Français, installés depuis le XVIIe s au Sénégal, vont éprouver le désir de contrôler le commerce de la gomme arabique utile à l'industrie pharmaceutique européenne. Ils cherchent également à constituer un bloc homogène en Afrique de l'ouest - l'AOF - qui soit en relation avec leurs possessions du Maghreb. La Mauritanie passera du statut de protectorat à celui de colonie en 1920. La ville d'Atar fut, ente 1908 et 1960 la plus importante base de l'armée française. Le 28 novembre 1958, la République Islamique de Mauritanie est proclamée et donne une autonomie au pays jusqu'au 28 novembre 1960, date à laquelle la Mauritanie acquiert son indépendance.

 



La Mauritanie est le pays des dunes et du sable. Blanc, blond, ocre ou flamboyant, mer de sable se jetant dans les vagues de l'océan, savanes d'herbes sèches, cordons de dunes magnifiquement sculptés, le sable est partout présent. Pays du désert absolu, d'une beauté parfois presque irréelle, la Mauritanie, il y a encore quelques décennies, n'était peuplée que de nomades, aujourd'hui en majorité sédentarisés autour des quelques grandes villes du pays. La Mauritanie s'ouvre depuis quelques années seulement au tourisme. Un tourisme basé sur la découverte et la rencontre des Hommes, un tourisme qui profite d'abord aux populations  locales.

 

EN GUISE DE PRÉSENTATION

L'ADRAR :

L'Adrar (montagne en arabe) mauritanien est essentiellement constitué par une série de plateaux gréseux appartenant à l'extrémité sud-ouest de l'immense cuvette d'Arawan-Tawdenni. Les altitudes sont faibles, avec une petite zone en dessous de 100 m (oued El-Abiod) et un faîte, Amogjar Zerga, aux environ de 700 m. Le pays est largement tabulaire et peu propice aux escalades vertigineuses. Cette grande île entourée de sable se définit au Nord par le Khat septentrional (plaine commençant au pied des falaises). A l'Est, il se perd sous les puissantes masses dunaires (Ouaran et autres); au Sud, la dépression du Khat méridional qui sépare le Tagant de l'Adrar; c'est à l'Ouest, enfin, que l'Adrar présente sa frontière la plus naturelle, celle-ci étant matérialisée par une falaise que l'on suit des environs de la Kediet ej-jill jusqu'aux abords du khat méridional sur près de 600 kilomètres. »

Depuis le massif de l'Adrar jusqu'aux confins algéro-marocains s'étend un immense no man's land de sable et de pierres où transhument les tribus maures nomades, principalement celle des Reguibats, célèbre par la résistance farouche qu'elle opposa à la « pacification française ». L'Adrar est le berceau de la dynastie Almoravide dont la capitale, Azougui, aujourd'hui en ruine, se trouvait aux environs d'Atar.  Bilad el Tekrour pays des noirs toucouleurs, Trab el beïdane pays des hommes blancs : deux appellations contradictoires qui résument l'histoire ancienne de la Mauritanie. L'analyse des peintures rupestres au Sahara algérien a démontré que les populations noires occupaient le Sahara aux temps les plus reculés et avaient précédé les blancs. En Mauritanie, l'histoire et la tradition confirment les résultats de l'archéologie. Premiers habitants de ces régions aujourd'hui désertiques, les Noirs devaient êtres refoulés par les tribus berbères jusque et au-delà du fleuve Sénégal. Avant les invasions du VII ème et VIII ème siècles, l'Adrar était occupé par les légendaires Bafours. Noirs ou blancs, nul ne le sait. Guerriers redoutés, ils se révélèrent d'excellents agriculteurs. Ils plantèrent les fameux nekh al Befour, qui seraient à l'origine des palmeraies mauritaniennes. Après les invasions arabes, un certain Abdallah Inb Yasin, originaire du Maroc, émigra en Mauritanie en compagnie du chef de la tribu des Lemtouna, qui nomadisait approximativement sur le territoire actuel des Reguibats. Réfugié dans une « île », (qui peut  être un piton rocheux de l'Adrar, mais que beaucoup situent, avec davantage de vraisemblance, dans le lit du fleuve Sénégal, à l'intérieur de l'ancien royaume du Tekrour), avec une douzaine de Lemtouna, il fonda un ordre religieux. De ces moines guerriers, sorte de « Templiers », el Merrabatin est né le mot « Marabout »  et la dynastie que les Espagnols ont traduit par Almoravide. Après la mort de Yasin, tué au combat, deux chefs, Boubakar Ibn Omar et Youssef Ibn Tachfin, devaient rendre célèbre la dynastie Almoravide.

 

RENSEIGNEMENTS PRATIQUES

 

Niveau de difficulté : Pas de difficulté technique et physique majeure. La difficulté principale est la fatigue du voyage itinérant conjuguée avec l'inconfort des bivouacs, la chaleur ou les variations de température et le changement de rythme.

Le climat : Il est toujours très difficile de donner des précisions sur les températures exactes. Le "froid" nocturne commence à être sensible vers fin novembre et s'estompe à partir de la mi-février. Dans le désert, l'atmosphère est très sèche, on ne transpire pas ou très peu, ce qui fait que l'on a l'impression de ne pas se salir, ce qui est en partie vrai. En plein hiver, il n'est pas rare que la température soit voisine, parfois même inférieure à 5 °. La sensation de froid est augmentée par l'amplitude importante des températures entre le moment où le soleil brille encore et une heure plus tard lorsque la nuit est tombée laissant la place à un ciel clair et étoilé. L'atmosphère est généralement plus lumineuse et limpide en octobre et novembre, époque également privilégiée pour l'état des pâturages et des points d'eau après les orages de l'été.

En résumé : De décembre à février : 20 à 30 ° dans la journée et 5 à 15 ° la nuit.

Octobre, novembre, mars et avril : de 25 ° à 35 ° (parfois plus) dans la journée et 15 à 25 °la nuit.

La nourriture : Compte tenu du climat et de la localisation, il est rarement possible de se procurer des légumes et des fruits en quantité. Les menus sont donc évidemment simples, très proches de ceux consommés par les sahariens, car c'est le type de nourriture qui s'adapte le mieux au climat et à la vie itinérante. Vous pourrez, si vous le souhaitez (et nous vous le conseillons), compléter par quelques aliments énergétiques apportés de France dans vos bagages. Par exemple : quelques barres de céréales, du fromage emballé type Bonbel, quelques fruits secs...

L'eau : Elle n'est pas absente, mais demande parfois quelques efforts pour la puiser. Il convient donc de l'économiser par sagesse et responsabilité (surtout pour la toilette...). Cette eau n'a pas toujours un bel aspect et a quelquefois un goût particulier propre à chaque point d'eau.

Nous vous conseillons d'emporter des pastilles purifiantes Micropur pour désinfecter l'eau   mais aussi une petite bouteille "d'antésite " qui pourra parfumer agréablement votre eau.

-Boire au moins deux litres d'eau par jour. On découvre toujours trop tard une déshydratation. Les tendinites ont souvent pour origine une insuffisance d'hydratation.

Le couchage : Bivouac à la belle étoile ou sous tente nomade.

Nous mettons à votre disposition pendant toute la durée de votre séjour, une tente traditionnelle (khaïma) pour la nuit ainsi qu'une tente-mess pour les repas afin de vous protéger des morsures du froid ou du vent de sable.

Pour ceux d'entre vous qui possédez votre propre sac de couchage, nous vous recommandons de l'emporter. Nous fournirons le matériel de couchage à ceux qui n'en possèdent pas. Merci de nous le faire savoir rapidement.

Auberge : Elles sont d'un confort sommaire mais acceptable. Sanitaires collectifs.

Le déroulement d'un bivouac : Ne vous éloignez pas trop du camp pour choisir votre endroit, la nuit les repères disparaissent et retrouver son lit pourrait relever de l'exploit.... Ne déroulez votre sac de couchage qu'au moment du coucher.

Conditions de vie : Ce type de séjour en Mauritanie s'adresse à des personnes, prêtes à s'adapter à une autre culture. On doit savoir accepter des conditions de vie en plein air, avec un confort et des conditions d'hygiène rudimentaires (se contenter d'une toilette très sommaire pendant plusieurs jours : une douche dans le désert, au-delà du fait que ce n'est pas envisageable, aurait quelque  chose de très inconvenant dans un milieu où l'eau manque dramatiquement) ; une nourriture simple (nous rappelons que l'importation d'alcool est strictement interdite). Et surtout avoir pleinement conscience de vivre quelques jours dans un isolement total, sans téléphone, parfois à plusieurs jours du premier village. Quelques petits conseils de grande importance : Ne laisser aucune trace de votre passage, brûler le papier toilette, les mouchoirs en papier et « calinette » ; s'ils ne brûlent pas (humidité oblige), prévoyez une poubelle personnelle  que vous ramènerez à Atar. Rien n'est plus désagréable que de rencontrer des guirlandes de papier accrochées à un épineux.

Encadrement : Les guides-accompagnateurs mauritaniens sont francophones et diplômés.

Les pourboires : C'est le geste qui compte plus que le montant. Voici cependant les montants indicatifs que vous pourrez remettre au nom du groupe à l'équipe locale. Nous vous conseillons un budget minimum de 1 €/jour/ participant.

Pour info : Le salaire d'un guide est de 20 € par jour travaillé + un salaire mensuel de base  de 150 euros.

Formalités - Visa : Vous devrez avoir un passeport en cours de validité. Le visa sera établi sur place à l'arrivée à l'aéroport d'Atar par les autorités locales.

Change : La monnaie locale, l'Ouguiya, n'est pas une monnaie convertible. Il vous suffira donc d'emporter des billets de 5, 10, 20 et 50 € que vous pourrez changer selon vos besoins à votre arrivée à l'aéroport d'Atar ou au bureau de change en ville.

1 € = 335 Ouguiyas (UM) au 01/08/07

Vaccination : Aucun vaccin n'est nécessaire pour les circuits de l'Adrar.

Transport aérien : Vol charter Paris /Atar le vendredi avec Transavia.

Horaires prévus: aller : ORLY 11H ATAR 15H

Retour : Nouakchott/Paris en vol régulier de nuit.

Rendez-vous : Une convocation détaillée vous confirmant les horaires de départ vous parviendra une semaine avant votre départ. Vous serez convoqué 2 h avant le décollage de l'avion.

Equipement : Il est vivement conseillé d'utiliser un grand sac de voyage souple et robuste. Il faut absolument bannir les valises, qui ne sont pas adaptées pour ce type de voyage. Vous ferez en sorte que ce grand sac soit votre unique bagage (sauf bagage à main, voir plus loin), qu'il contienne tout ce dont vous aurez besoin pendant votre séjour et il ne devrait pas dépasser un poids de 10 à 12 kg. Par ailleurs, prévoyez un petit sac à dos "journée" de 30 litres qui s'avérera très utile pendant le voyage comme bagage à main et pendant le déroulement des programmes pour y mettre tout ce dont vous aurez besoin dans la journée.

- Un bon sac de couchage chaud confort - 5 ° (de fin novembre à mi-février)

Pour ceux d'entre vous qui possédez votre propre sac de couchage, nous vous recommandons de l'emporter. Nous fournirons le matériel de couchage à ceux qui n'en possèdent pas. Merci de nous le faire savoir rapidement.

- Au moins un vêtement chaud pour soir et matin.

- Pour la journée, vêtements légers en évitant les synthétiques (le coton est l'idéal) et si  possible de couleur claire. Bannir shorts et jupes courtes qui non seulement ne sont pas adaptés et de plus, ne sont pas de mise dans ce pays.

- Couvre chef (chapeau coton, chèche local, casquette), lunettes de soleil, crème de protection solaire et stick hydratant pour les lèvres.

- Chaussures de randonnées légères, éviter les chaussures neuves non rodées.

- Une paire de sandale ou nu-pieds de marche.

- Une lampe de poche avec piles (ou mieux lampe frontale), allumettes ou briquet (rien à voir avec le fait d'être fumeur ou non)

- Papier hygiénique, lingettes pour des mini-toilettes (d'où le briquet ci-dessus).

- Si vous possédez des jumelles et un appareil photo, ne pas les oublier et surtout prévoir des sacs hermétiques (le sable pénètre partout !).

Votre pharmacie : Prévoyez une petite pharmacie personnelle avec principalement :

Lotion désinfectante (Eosine, Bétadine, Biseptine), anti-moustique, pansements, lastoplast, double peau pour les ampoules, aspirine ou équivalent, antiseptique intestinal (immodium, Ercéfuryl, Smecta), antibiotique à large spectre, ultra levure (à prendre en révention pendant la durée du séjour), laxatif, sérum physiologique, collyre, pince à épiler, petits ciseaux, pastilles de micropur pour l'eau, crème solaire haute protection et stick lèvres...

 

POUR EN SAVOIR PLUS

 

Population : 3 086 859 habitants

Superficie : 1 030 700 km2. La densité de population est de 2 habitants au km2, ce qui prouve le caractère désertique du pays.

Capitale politique et administrative : Nouakchott (" le puits aux coquillages ", en Arabe) compte environ 700 000 habitants. C'est une ville en pleine urbanisation.

Capitale économique : Nouadhibou (" le puits du chacal "). Elle est située à 500 kms au nord de Nouakchott. Cité vouée à la pêche industrielle et à l'exportation de minerai de fer.

La langue : La langue officielle est l'Arabe. Néanmoins, 80 % du travail administratif se fait en français.

Le coût de la vie à Nouakchott : Exemples de salaires : un instituteur salaire de basse : 20 000 UM,

Le relief : La côte mauritanienne est rectiligne et inhospitalière. Le sable est omniprésent et avance vers le nord d'une dizaine de mètres par an, ensevelissant des joyaux comme l'ancienne ville de Chinguetti. À l'est de Ouadane, le désert s'étend jusqu'à la frontière malienne et au-delà ... jusqu'à la mer Rouge. Nous sommes au point de départ du plus grand désert du monde, le Sahara. Ici, il n'y a aucune trace de vie humaine et les voyages ne se comptent plus en kilomètres mais

en semaines, en mois voire en années.

Outre le sable, le centre et le nord du pays offrent un paysage rocheux. Les falaises tabulaires et les canyons de l'Adrar font penser à la surface lunaire. Le point culminant du pays est le Kédiat d'Idjil (915 mètres) et se situe dans la région de Zérouate. Enfin, les nombreuses palmeraies, dont les principales sont celles de Kiffa, Tidjikja et de l'Adrar font le charme de la Mauritanie. Elles se situent sur un point d'eau, là où naguère, on découvrait un lac.

Le fleuve Sénégal forme la frontière sud du pays avec le pays du même nom. Ce fleuve mesure 1700 Km. Il prend sa source en Guinée et se jette dans l'océan Atlantique. Comme le Nil, en Egypte, il fertilise toute la vallée lors de ses crues annuelles, de juin à octobre. Cette région est nommée " le grenier de la Mauritanie ".

La religion : De tous les pays d'Afrique de l'Ouest, la Mauritanie est le plus anciennement et le plus totalement islamisée. L'Islam est présent dans sa constitution, dans sa dénomination (République islamique de Mauritanie) et dans la vie courante, par exemple, le repos hebdomadaire est le vendredi, jour de la prière.

La charia, loi coranique, est appliquée ici avec tolérance, l'islam n'est pas empreint d'intégrisme agressif. La religion est plutôt considérée comme quelque chose de personnel. La tolérance et la liberté de conscience sont la règle générale, malgré un interdit important : la consommation des boissons alcoolisées.

L'économie : Exploitation des mines de fer à ciel ouvert (Cf. le chantier d'extraction de Zérouate qui possède les plus beaux gisements de fer d'Afrique)

La pêche : le port de Nouadhibou offre un réel contraste entre la pêche moderne et la pêche artisanale.

Il faut noter que la Mauritanie possède les eaux les plus poissonneuses du globe (marsouins, orques, raies, daurades, sardinelles, etc.)

Les peuples : Les Maures occupent les 9/10 du pays et représentent environ les 2/3 de la population. L'ensemble social « maure » ne se rattache pas tant à une spécificité ethnique qu'à un ensemble culturel caractérisé par la langue, le hassanya (dialecte arabe), et par ses origines nomades arabo-berbères. Ils rassemblent différentes tribus : les Hassanes, tribus nobles et guerrières d'origines; les tribus maraboutiques (Tolbas ou Mrabtin); les Mallemins, forgerons; les Iguiawen, griots, musiciens et poètes; les Némadis, chasseurs d'antilopes de l'est; les Imraguen, pêcheurs noirs de la côte atlantique. Les Mauritaniens d'origine négro-africaine dominent, en terme de population, dans les régions du sud, le long de la vallée du fleuve Sénégal. Les ethnies sont les mêmes que de l'autre côté de la frontière, au Sénégal ou au Mali. Les Haal Pularen constituent le groupe le plus largement représenté, il comprend les Toucouleurs et les Peuls. Les Soninké, également surnommés les Sarakolé, s'y trouvent aussi en assez grand nombre. Puis viennent les Wolofs.

La culture des céréales (sorgho, mil, maïs en petite quantité) constitue la principale activité agricole. Mais l'emprise du désert sur les terres arables croit de jour en jour et ne reste guère que 1 % du territoire cultivé.

Il faut noter également l'essor des cultures maraîchères dans les palmeraies en hiver (carottes, navets, salades, tomates).

Enfin, l'élevage reste une activité importante pour les mauritaniens (élevage de dromadaires, bovins, moutons, chèvres, etc.). Les éleveurs sont principalement des nomades qui transhument à travers le pays en fonction du climat.

Le thé : Le respect des traditions et des coutumes constitue le code de courtoisie du touriste. La première épreuve à laquelle tout visiteur est soumis est le cérémonial du thé. L'usage généralisé du thé vers 1925, a modifié profondément le milieu saharien. Comme l'alcool en Europe, c'est le symbole des relations sociales. L'usage du thé rompt la monotonie des jours, c'est devenu un besoin, une drogue. Concentré et très sucré, c'est aussi la boisson tonique et remontante. La préparation en est minutieuse, les ustensiles immuables : une bouilloire, deux théières et de petits verres. Le thé a ses rites, les ignorer, c'est risquer de froisser son hôte. Les invités se voient proposer trois verres.

Une règle cependant : Si vous accepter le premier thé (le plus fort), vous ne pouvez pas refuser les deux autres. Vous pouvez refuser le premier thé et accepter le second (moins fort) alors vous ne pouvez pas refuser le troisième. Vous pouvez n'accepter que le troisième (le plus léger) pour raison de santé par exemple.

La musique : La Mauritanie compte quelques instruments traditionnels : le tidinit (sorte de guitare), joué uniquement par les hommes. Le t'bol : tambour utilisé lors des fêtes. À l'époque, il servait à faire passer des messages.

L'ardine (sorte de harpe à 10 cordes), joué uniquement par les femmes.

La tradition nomade : Au coeur de la Mauritanie moderne, on ne renie pas l'identité fondée sur un idéal nomade : une éternelle errance dans les grands espaces de vent et de sable. En effet, si deux mauritaniens sur trois sont aujourd'hui sédentarisés dans les grandes villes, certaines tribus nomades vivent encore dans le désert. Il s'agit de groupes familiaux ou de proches. Ils suivent les pâturages, vivent du lait de chameau et font leur propre pain.

En été, ils s'installent près des puits d'eau.

Un peu d'Histoire...

La préhistoire

Les premières traces humaines en Mauritanie remontent à 600 000 ans. Les premiers peuples s'installèrent près des oueds, au nord du pays. Différentes civilisations se sont succédées jusqu'au début de l'ère chrétienne, découvrant tour à tour, le feu, la fabrication des outils pour la chasse. (Bifaces, lames, grattoirs, etc.). L'époque néolithique (- 8000 ans) reste la plus connue car elle nous a laissé des traces de toutes sortes, particulièrement dans l'Adrar : peintures rupestres représentant des scènes de chasse à l'antilope, au rhinocéros, aux girafes; outils de chasse et de pêche très affinés (pointes de flèches, etc.). L'homme du néolithique s'étend à toute la Mauritanie, se sédentarise près des zones fertiles (nombreux lacs, autour du fleuve Sénégal, côte atlantique), domestique les animaux et cultive les sols. Il invente et développe en outre l'industrie de la céramique. Au début de l'ère chrétienne, le Sahara devient une route commerciale entre l'Europe et l'Afrique. Les richesses qui y transitent, favorisent, le développement des oasis qui deviennent des " ports du désert ".

Les almoravides

Au XIe s, un homme, Yahya ben Ibrahim al-Agladi, tente, non sans force, de convertir le peuple mauritanien à l'Islam, au retour d'un voyage à la Mecque. Il fonde un monastère islamique sur une île située au large du pays qu'il baptise " al-Mourabitin ", ce qui donnera " almovaride ". Les Almovarides sont à l'origine de la guerre sainte " Jihad " qui visait à convertir les royaumes d'Afrique à l'Islam. Cette guerre dure près d'un siècle.

La colonisation française

C'est au XIXe s, alors que les émirats règnent sur l'ensemble du territoire que les Français, installés depuis le XVIIe s au Sénégal, vont éprouver le désir de contrôler le commerce de la gomme arabique utile à l'industrie pharmaceutique européenne. Ils cherchent également à constituer un bloc homogène en Afrique de l'ouest - l'AOF - qui soit en relation avec leurs possessions du Maghreb. La Mauritanie passera du statut de protectorat à celui de colonie en 1920. La ville d'Atar fut, ente 1908 et 1960 la plus importante base de l'armée française. Le 28 novembre 1958, la République Islamique de Mauritanie est proclamée et donne une autonomie au pays jusqu'au 28 novembre 1960, date à laquelle la Mauritanie acquiert son indépendance.

 

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