11/07/2010
Oxygène Afrique - tel est le nom de la compagnie aérienne en phase de création - a déposé le mois dernier une demande d'agrément auprès de la Direction générale de l'aviation civile (DGAC). Une première étape parmi d'autres : un futur transporteur se doit de disposer aussi d'un certificat de transport aérien (CTA) et de solides garanties financières, cela avant que le CSAM et le ministère des Transports ne statuent ou non en sa faveur.
On retrouve des professionnels du secteur à l'initiative de ce projet, Steve
Bokhobza, ancien cadre d'ADP et de la compagnie charter Blue Line, et des anciens salariés d'Airlib. Mais le financement reste vague : il serait question de 25 M€ apportés par des «investisseurs privés européens».
Les promoteurs de ce nouveau transporteur espèrent qu'il pourra opérer au départ de Paris CDG dès le mois de septembre prochain. Ils annoncent la livraison cet été de deux Boeing 767 bi-classes, loués auprès d'ILFC. Oxygène Afrique aurait déjà obtenu des droits de trafic sur Luanda (Angola), Abidjan (Côte d'Ivoire), Malabo (Guinée équatoriale), Conakry (Guinée) et Bamako (Mali), et étudie également la desserte de Ouagadougou (Burkina Faso). Son site internet (
www.oxygene-airways.com) est en cours de construction. Et les ventes ne sont bien sûr pas ouvertes...
Nul doute qu'Air France voit un tel projet d'un mauvais œil. L'Afrique constitue son réseau le plus rentable ; or elle doit faire face aujourd'hui aux nouvelles ambitions africaines de plusieurs acteurs, Afriqiyah (Libye), Ethiopian Airlines, Emirates (Dubai), Royal Air Maroc ou encore -- et surtout - Lufthansa et sa filiale Brussels Airlines.
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