Bucarest reste méconnue. La capitale roumaine ne manque pourtant pas d'atouts, avec son atmosphère et sa vitalité, l'éclectisme de son patrimoine architectural et sa francophilie. Une ville dépaysante et à taille humaine
Le Parlement
Bucarest a beaucoup fait parler d'elle pour son pharaonique «palais du Peuple» construit par Nicolae Ceausescu, rebaptisé aujourd'hui «
parlement roumain». Un parfait témoignage de la mégalomanie du dictateur roumain, avec ses centaines de pièces et de salles de différents styles, certaines immenses.
Un sixième de la ville fut rasée pour édifier ce bâtiment sans charme, et l'immense boulevard de l'Union («Piata Uniri») qui lui fait face.
Bibliothèque universitaire
Bucarest ne se résume heureusement pas à cet édifice, le deuxième plus grand au monde après le Pentagone. Elle n'est pas non plus grise et sans charme, dominée par l'architecture froide des blocs d'habitations des années communistes.
La capitale roumaine dévoile au contraire un surprenant éclectisme architectural, surtout dans son centre-ville. De 1880 à 1910, sous l'influence d'architectes français furent tracés des boulevards ombragés et construits des bâtiments «fin de siècle» aux multiples styles, ce qui lui valut le surnom de «
Petit Paris».
Palais Kretzulescu
L'entre-deux guerres fut l'époque d'un mélange des styles assez réjouissant, entre influences néo-byzantine, Art déco, Bauhaus et néoclassicisme. L'époque communiste laissera aussi plusieurs bâtiments en héritage, à commencer par la très stalinienne Maison de la presse libre...
Les dimensions de Bucarest permettent de découvrir son centre-ville à pied. Parcourez d'abord la
Calea Victoriei, la plus célèbre artère de Bucarest, agréable rue bordée par des magasins chics et des monuments célèbres, la salle de concert Athénée, le Palais royal (musée des Beaux-Arts), la bibliothèque universitaire ou encore le palais Cantacuzino dédié au compositeur Georges Enesco.
Brasserie Caru'cu-Bere
Il faut aussi flâner et admirer les belles maisons individuelles sur le
boulevard Lasc?r Catargiu dans le prolongement du boulevard General Magheru.
Bucarest possède aussi de nombreuses églises orthodoxes, dont certaines ravissantes. Ainsi, rue Stavropoleos, entre la calea Victoriei et le quartier de Lipscani, à deux pas du célèbre restaurant
Caru'cu-Bere, se trouve la petite
église Stavropoleos, construite en 1824, chapelle d'un caravansérail aujourd´hui disparu.
Eglise Stavropoleos
La rue Stavropoleos - tout comme les beaux passages couverts Bijutéria et Macca-Vilacrosse - relie la
calea Victoriei au
quartier Lipscani, le plus vivant et animé de Bucarest, dans l'ancienne ville ; on y trouve de nombreux cafés et restaurants dans ses rues piétonnes.
Non loin de Lipscani, de l'autre côté du boulevard de l'Union se trouve la belle cathédrale patriarcale de Bucarest, située près du palais du Patriarcat de Roumanie, la deuxième église orthodoxe par le nombre de ses fidèles après celle de Russie.
Musée du Village
Bucarest possède un autre atout : ses nombreux parcs. Au nord de la ville se trouve notamment le très agréable
parc Herastrau ; on vient y canoter sur le lac du même nom.
Au bord du plan d'eau s'étend l'un des sites touristiques les plus intéressants de Bucarest,
le musée du Village. Ce musée à ciel ouvert a commencé à être aménagé dès les années 30 ; on y a reconstitué toutes les régions de la Roumanie à travers maisons, églises (en bois), objets de cuisine et broderies. Un beau voyage dans l'espace... et dans le temps.
© oopartir.com 2010 - Texte Vincent de Monicault - Photos VDM et Office du tourisme de Roumanie. Reportage réalisé avec l'aimable participation de la compagnie TAROM
cathédrale patriarcale de Bucarest
Bucarest est située à 3 heures d'avion de Paris et bien desservie. A défaut d'un séjour plus long dans ce beau pays qu'est la Roumanie, la capitale roumaine est une destination idéale pour un court séjour.
On aime moinsLe niveau et la notion de service, surtout dans l'hôtellerie, ne correspondent pas toujours aux normes d'Europe de l'Ouest.
Où boire, où mangerCaru'cu-Bere (Str.Stravropoleos) ou «
charrette à bière» est une institution à Bucarest ; ce vaste restaurant de style néogothique inauguré en 1879 est surtout l'une des meilleures tables de la ville. Autre bonne adresse,
Chez Jaristea pour la nourriture roumaine.
passage Bijuteria
Parmi les hôtels situés en plein centre, non loin des principaux sites touristiques, citons sur la Calea Victoriei le
Novotel de très bon confort, et le
Golden Tulip Victoria de bon confort et de taille plus modeste. Autre agréable hôtel très central, près de la place de l'Université, le
K&K Elisabeta Hotel. A signaler aussi le récent hôtel résidence
Les Cerisiers sur le segment charme dans un bel immeuble situé dans le quartier calme de l'Arc de Triomphe.
Où écouter de la musiqueAu
Green Hours, cave sympathique et musique live (tous les jours en été, deux trois fois par semaine en hiver) au 120 de la Calea Victoriei. Pour en savoir davantage sur le programme de l'
Athénée, consulter le site
www.fge.org.ro Bon à savoirL'
Institut français de Bucarest (
www.institut-francais.ro) organise de nombreuses manifestations associant des artistes français et franco-roumains. Un petit guide présente tous les deux mois les différentes manifestations organisées par l'institut. Sur internet, on peut aussi suivre l'actualité culturelle de Bucarest sur le site
www.bucarest-hebdo.ro.
Comment s'y rendreLa compagnie nationale roumaine Tarom et sa partenaire Air France (au sein de l'alliance Skyteam) assurent des vols directs quotidiens entre Paris et Bucarest. Tarom opère également sur la capitale roumaine au départ de Lyon et Nice. La low-cost roumaine Blue Air relie pour sa part Paris-Beauvais et Nice à Bucarest.
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