Une pétition invite à protéger le lac menacé par de puissants intérêts fonciers. Le reportage vidéo de Jean-Louis Corgier sur cet écosystème étonnant, l’un des trésors du Sénégal...
Entre dunes, forêts de filaos et océan, une importante pression foncière est en cours autour du lac Rose, situé à une trentaine de kilomètres au Nord-Est de Dakar. Conséquence de ce développement non maitrisé, des motos et autres véhicules à moteur cassent le manteau végétal et effraient tous les oiseaux, chacals, singes... D’où les initiatives du site de pétitions citoyennes Avaaz, et du voyagiste Terre d’Afrique, mobilisés pour créer une réserve naturelle communautaire.
En effet, les communautés environnantes ne profitent pas des retombées économiques liées à ces investissements fonciers, lesquelles ne manquent pas d’inquiéter sur les ressources en eau potable, sur la gestion des déchets et des eaux usées, sur la pression sur la forêt de filaos pour les nouveaux besoins ménagers.
Aujourd’hui, près de 2000 personnes vivent au bord du lac Rose, d'une superficie de 3 km² pour seulement 3 mètres de profondeur. La plupart récoltent le sel, dans des conditions particulièrement difficiles et risquées pour leur santé. De son vrai nom lac Rebta, il est communément appelé lac Rose à cause de sa couleur due aux micro-organismes qui fabriquent un pigment rouge pour se protéger du sel dont la forte concentration atteint près de 400gr par litre. Le lac est ainsi plus salé que la mer Morte et la baignade une expérience inoubliable.