Plus secret, l’Ouest du Japon se découvre en visitant d’anciennes cités occupées jadis par les samouraïs et en flânant le long des côtes loin de l’agitation urbaine. De Hagi, ville-château donnant sur la mer du Japon au port de Tomonoura, le voyage s’égraine au coeur d’un paysage zen rythmé par les cloches des temples.
Cernée par la mer du Japon et les montagnes, Hagi est une petite cité médiévale entourée de douves. De son riche passé historique il reste les vestiges d’un château, d’une école Han (transformée en café et en centre d’information) et d’anciennes résidences de samouraïs.
La vieille ville a été classée à l’Unesco en 2015. Connue au Japon pour la qualité de ses poteries “Hagi Yaki”, de nombreux artistes ont élu domicile dans ce dédale de ruelles. Un porche entre-ouvert et c’est l’occasion de découvrir une collection de bols raffinés et précieux.
temple Tokoji
Chaque céramiste a son style et même si la céramique de Hagi héritée des Coréens est davantage connue pour ses couleurs sombres et ses glacis translucides un courant de jeunes artistes insuffle de nouvelles matières.
En continuant notre balade sur les hauteurs de la ville, le temple Bouddhiste Tokoji est un endroit unique entouré d’un cimetière de seigneurs féodaux. Au mois d'août lors de la fête des morts des centaines de bougies éclairent les lanternes de pierre. Magique!
Le Torii de Motonosumi Inari
Torii de Motonosumi Inari
Classé par CNN comme l’un des plus beau site du Japon, ce torii rouge dévalant la falaise jusqu’à la mer a de quoi séduire. Cent-vingt-trois piliers ont été généreusement offert par des donateurs shintoïstes pour célébrer la nature et le passage du monde profane vers le sacré.
Construit en 1955 par un pêcheur local, ce torri est un hommage à plusieurs divinités. La légende raconte qu’il a été inspiré par le rêve d’un renard blanc. Aujourd’hui de nombreux japonais viennent se recueillir pour implorer le succès professionnel. Tout un programme...
Tsuwano
La vieille ville de Tsuwano semble couler des jours tranquilles au bord d’une rivière ponctuée de carpes. Seule une église vient troubler ce paysage traditionnel japonais. En hommage aux persécutions chrétiennes qui ont eu lieu en 1870 dans l’ensemble du pays, un prêtre allemand décida d’ériger au XIX ème siècle ce symbol chrétien.
A l’intérieur, les bancs ont été remplacés par des tatamis ! Le long de la rue principale des distilleries de saké, des herboristeries, un musée d’art local et d’anciennes maisons de samouraïs s’égrainent jusqu’au temple shinto. Quelques marches plus loin, un imposant torii marque l’entrée du sanctuaire Yasaka-jinja ponctué de petits temples et de pagodes décorées d'ex votos dirigés vers la montagne de cèdres. Les japonais racontent que l’esprit des ancêtres demeurent dans la montagne pour veiller sur la famille…
Kurashiki, un ancien port prospère
Kurashiki
L’ancienne ville commerciale garde les traces de son histoire liées aux querelles entre deux clans japonais. De belles maisons se distinguent le long de la rivière ourlée de saules pleureurs. Port prospère à l’époque Edo (la mer s’est retirée depuis), ses anciens entrepôts à riz de couleur blanche et couverts de tuiles vernissées noires sont aujourd’hui transformés en musées possédant de riches collections.
Avec sa belle sélection de peintures impressionnistes, le musée Ohara est le meilleure exemple. Cette petite ville préservée est aussi connue dans le pays pour la qualité de son denim. De nombreuses échoppes de créateurs vendent les fameux jeans revisités.
Tomonoura, la ville d’un samouraï célèbre
Tomonoura
Au fil du temps, le
quartier historique de Bikan est devenu un centre artisanal très authentique et particulièrement bien protégé par les autorités nippones. Dominant la ville, plusieurs temples flanqués de petits sanctuaires se découvrent au milieu d’une esplanade. Seul le bruit des cloches actionnées par des fidèles vient troubler le silence...
Au sud de Fukuyama toujours à l’Ouest du Japon, Tomonoura est plus qu’un charmant port de pêche apprécié des amoureux. La ville est liée à l’histoire du samouraï le plus populaire du japon: Sakamoto Ryoma. Au XIXème siècle, ce héros courageux et clairvoyant a oeuvré pour la modernisation et l’ouverture du japon.
Tomonoura
De cette époque, on retrouve les ruelles pavées bordées de maisons traditionnelles en bois. Accrochés au sommet de certains bâtiments, une enseigne en forme de boule de cèdre attire l’oeil. Elle indique la présence d’une distillerie.
Connu dès le XVIème siècle, le homeishu, un alcool composé de 16 plantes permit à ce petit port le long de la mer intérieure de Seto de prospérer tranquillement en exportant son précieux breuvage. Aujourd’hui, les touristes ont remplacé les marchands et la petite ville s’anime chaque week-end autour des nombreux bars traditionnels qui longent le port.
© © oopartir.com - 2019 - texte Barbara Divry, photos BD et JNTO
Comment s'y rendreLa gare Shinkansen la plus proche est celle de Shin-Yamaguchi. De nombreux trains Hikari et quelques Nozomi s'y arrêtent. De là, des trains limited express permettent de rejoindre Hagi en environ
3 hRemerciements... à l’Office du Tourisme du Japon qui nous a permis de réaliser ce reportage en toute objectivité.
En savoir plus
Plus d'infos sur le site www.tourisme-japon.fr et sur facebook.com/DecouvrirleJapon/