Reportage de voyage
Kenya, l'appel de la nature
Du Mara, pays des Masaïs et plus grand sanctuaire animalier au monde, jusqu'à Mombasa et ses plages de rêve, le Kenya vous invite au grand spectacle d'une nature envoûtante.
Le Kenya est-il le berceau de l'Humanité, la terre des premiers hommes? Sans certitude sur ce point, le visiteur aime à penser que le spectacle qui s'offre à lui n'a guère changé depuis cinq ou six millions d'années. Et que ses tout premiers ancêtres croisaient les mêmes animaux dans un même environnement.
Le Kenya abrite en effet de prodigieuses réserves animalières, probablement les plus impressionnantes au monde. Dans une savane parsemée d'acacias, les chasseurs d'images - équipés pour la plupart de puissants téléobjectifs - partent en "safari" ("voyage" en Swahili).
A bord des minibus à toit ouvrant, ils se constituent le parfait bestiaire de la faune africaine: lions, girafes, zèbres, guépards, éléphants, autruches, hippopotames, antilopes, gazelles, buffles, gnous, phacochères, hyènes, chacals, vautours… Et même léopards et rhinocéros pour les plus chanceux.
Mombassa est la première destination balnéaire kenyane et souvent le principal point de départ des safaris. Au nord et au sud de la grande ville côtière, des plages de rêve s'étirent sur des kilomètres de littoral.
De la savane au Kilimandjaro
L'infrastructure hôtelière y est très développée, afin d'y satisfaire notamment une clientèle allemande exigeante en matière de confort, et de plus en plus de Français.
Les amateurs de circuit individuel peuvent y louer une voiture, avec chauffeur de préférence compte tenu du mauvais état des routes; le circuit organisé demeure néanmoins - et de loin - la formule la plus pratique et la plus économique pour découvrir les réserves. La plus proche de Mombasa, celle de Tsavo Ouest, est reconnue pour la beauté de ses paysages.
Sur une plage près de Mombasa
Amboseli offre pour sa part le spectacle inoubliable des neiges éternelles du Kilimandjaro (5 895 mètres) en arrière plan du parc.
Le Masaï Mara est sans conteste le nom le plus évocateur des grandes réserves du Kenya. Cette grande plaine s'ouvre sur l'immense parc du Serengeti, ces "vertes collines d'Afrique" qui s'étendent surtout dans le nord de la Tanzanie.
Le spectacle est sublime mais vous n'êtes pas le seul à profiter, nombre de minibus parcourant les pistes en tous sens. En comparaison, certains autres parcs semblent déserts, comme ceux de Tsavo Est, Hell's Gate et Meru.
Guépard
Au nord, le
Samburu est également moins fréquenté des touristes, malgré une faune abondante peuplant une savane semi-aride. Les circuits incluent parfois les visites des (vrais) villages samburu, une ethnie de pasteurs nomades, culturellement proche des Masaï (ils parlent la même langue mais sont plus accueillants).
D'ailleurs, au Kenya, on voit souvent leurs "guerriers" - les "ilmurran" samburu et les "moran" masaïs - le long des routes, reconnaissables à leurs capes rouges et leurs javelots. Le soir, on s'abrite dans des lodges et camps de toile situés au cœur des réserves.
Léopard
Certains hôtels, parfois construits au pied des points d'eau, permettent d'observer les animaux dans les meilleures conditions. Le spectacle est plus émouvant encore la nuit, lorsque le plan d'eau est éclairé par de puissants projecteurs. C'est notamment le cas dans les logdes des forêts des Hautes Terres centrales, au nord de Nairobi, là où le Mont Kenya (5 199 mètres) domine les impressionnants reliefs volcaniques de la Rift Valley.
Les lacs y constituent d'exceptionnelles réserves ornithologiques, tel celui de Nakuru couvert de flamands roses.
Savane du Masaï Mara
Au pied des Hautes Terres, Nairobi est une ville agréable mais sans charme. Cela en fait tout au plus une escale, mais pas un lieu de séjour. Avec son centre d'affaires, moderne et assez calme, de même que les artères commerçantes des quartiers environnants, la capitale kenyane apparait moins bouillonnante que les autres grandes mégalopoles africaines.
Rares sont les lieux évocateurs de son passé colonial. L'hôtel historique Stanley et la terrasse de son café, le Thorn Tree, n'en demeurent pas moins les points de passage obligés des voyageurs en partance pour un safari.
On y voit alors défiler les Kenyans dans leur formidable diversité (il existe trente-huit ethnies dans ce pays), des Européens et des Indiens. La terrasse invite à boire l'un des meilleurs thés au monde, à toute heure du jour, comme le faisait les Britanniques au même endroit un siècle plus tôt... avant d'aller chasser le grand fauve.
© oopartir - 2014 - Texte : Michel Belenet - Photos © OT Kenya-Interface Tourism
Quand partir, quel budget ?
Hippopotames
On peut visiter les grandes réserves du Kenya toute l'année. Il pleut davantage en avril et mai: les pistes sont parfois difficilement praticables; les animaux sont disséminés aux quatre coins des parcs et difficiles à observer. Par contre la pression touristique est moindre. A Mombasa, s'il fait chaud (30 degrés environ) toute l'année, les mois d'avril et mai sont également pluvieux. Côté prix, compter à partir de 1.750 euros par personne le forfait de 16 jours incluant le safari et le séjour balnéaire à Mombasa (la moitié pour le seul séjour d'une semaine).
On aime
Quelle belle invention que les lodges! Ces camps sont d'abord situés souvent au cœur des réserves. Dans l'immense majorité des cas, ils sont propres et confortables. La qualité du service et de l'accueil y est excellente. De plus ils sont parfois nichés dans de ravissants jardins.
On aime moins
En saison sèche notamment, lorsque les points d'eau se raréfient, les touristes dans le parc sont plus nombreux que les animaux autour desquels se pressent les mini-vans et les 4X4. Par ailleurs certaines routes hors des réserves demeurent dangereuses compte tenu de leur état assez déplorable. Les trous dans l'asphalte sont si nombreux qu'il faut rouler sur le bas côté.
Les conseils de la rédaction
Le Kenya marche toute l'année, à l'exception de la saison des pluies, en mai et juin. C'est la seule période de l'année où certains voyagistes ferment leurs hôtels-clubs et suppriment leurs liaisons charter. Environ 40% des clients des voyagistes optent pour un safari, quelque 20% le combiné avec un séjour balnéaire sur la côte de Mombasa, les 40% préférant un séjour purement balnéaire. Il faut reconnaître que les prix sur le Kenya flirtent davantage avec les tarifs pratiqués sur le bassin méditerranéen, bien qu'il s'agisse d'une destination long-courrier avec ses neuf heures de vols, de plus véritablement exotique et dépaysante.
Comment s'y rendreKenya Airways (partenaire d'Air France) vole toute l'année sur Nairobi et Mombasa, au départ de Paris. L'offre est réduite en mai et juin, la saison des pluies
LES INFOS PRATIQUES
. Formalités : passeport et visa obligatoire, à obtenir à l’entrée dans le pays ou auprès de l’ambassade du Kenya à Paris (3, rue Freycinet, 75116 Paris, tél : 01.56.62.25.25 ; fax : 01.47.20.44.41). Renseignements complémentaires sur le site de
l’ambassade du Kenya à Paris.
. Santé Aucun vaccin obligatoire
. Monnaie : Shilling Kenyan (KES)
. Indicatif téléphonique: 254
. Décalage horaire/Paris : + 2 heures en hiver et + 1 heures en été
. Durée du vol Paris/Nairobi : 8h00 (distance : 6.500 km) . Electricité : 240 v (prises anglaises, prévoir un adaptateur)
. Adresse de l’ambassade ou du consulat : . Informations directement auprès de l’Office du Tourisme du Kenya (5 rue Volney, 75002 Paris, tel : 01 42 60 66 88 ; fax : 01 42 61 18 84) ou sur le site du tourisme kenya
www.magicalkenya.com
