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Reportage de voyage

Liban, mosaïque orientale

Aigle Azur ouvre Paris-Beyrouth en juin, Transavia en septembre. Un atout supplémentaire pour le Liban, fort du riche patrimoine de ses villes de Beyrouth, Tripoli et Saïda, de la beauté de sa montagne et des sites archéologiques de Baalbek et Tyr, du charme de son vignoble, de ses monastères, palais et couvent. Une  variété de l'offre touristique inversement proportionnelle à sa taille...

Jounieh

Riche de sa diversité communautaire et religieuse, animée et festive, Beyrouth est redevenu ces dernières années une destination tendance (lire notre article Beyrouth ville ouverte). Une agréable base arrière également pour rayonner à travers le pays.

Première étape pour celui qui visite le pays dans le sens des aiguilles d'une montre, le nord de Beyrouth et ses complexes nautiques, de Kaslik à Jounieh, désormais de véritables petites villes dédiées au shopping et aux loisirs, avec leurs nombreuses boites de nuit et restaurants.

Byblos, un port vieux de 7 000 ans !

Plus au nord, Byblos ne se contente pas d'accueillir un important festival : cette cité, l'une des plus anciennes au monde, abrite un joli port et un site archéologique rassemblant des ruines romaines et un château construit par les Croisés.

Le port serait antérieur aux Phéniciens, vieux de 7 000 ans. On trouve aussi à Byblos une plage et le seul «resort» du Liban (Eddé Sands) : le pays exploite peu son potentiel balnéaire à l'étranger bien qu'il soit doté de nombreuses plages (lire notre encadré ci-dessous).

Sa montagne attire en revanche Beyrouthins et étrangers du Golfe quand il fait trop chaud en bord de mer, surtout en été (beaucoup franchissent le cap et s'y installent à l'année). Nombre d'entre eux poussent aussi le luxe à aller skier dans les stations situées au nord du Liban, autour de Faraya, des Cèdres et de Laklouk (lire notre article Sports d'hiver : osez le Liban !).

Byblos

Les stations les plus proches et populaires du pays sont celles situées autour de Faraya, Fakra et Kfardebian.

On y accède depuis une route située avant Jounieh, laquelle passe devant les belles grottes de Jeïta avant d'atteindre les sommets situés entre 2 000 et 3 000 mètres d'altitude.

Quand cela roule bien (ce qui n'est pas la règle), il faut une heure pour rejoindre les pistes depuis Beyrouth.

Mais Faraya est désormais très construite et la qualité architecturale rarement au rendez-vous, comme souvent ailleurs au Liban. Les promoteurs n'épargnent même pas les environs des belles ruines romaines de Fakra, pas plus que l'agréable restaurant Chez Michel.

Couvents et cèdres centenaires

Couvent Saint-Antoine

D'autres stations comme les Cèdres - proche de la forêt où l'on peut admirer des cèdres centenaires - sont heureusement moins densément construits, étant plus au nord et moins accessible aux Beyrouthins.

La région abrite en outre quelques sites majeurs du Liban, la Vallée de la Kadisha longtemps refuge des maronites avec ses monastères et couvents dont celui de Saint-Antoine, ainsi que la ville toute proche de Bcharré où l'on peut visiter le musée du poète Khalil Gibran.

L'antique Baalbek, le site emblématique du Liban

fort Saint-Gilles à Tripoli

Tripoli est située tout au nord du pays, accessible en remontant la côte frangée par une bande montagneuse. La seconde ville du pays est surtout connue pour son port, son souk et son grand fort Saint-Gilles surplombant la ville.

Au pays des (rares) Cèdres, les amateurs de vieilles pierres ne peuvent faire l'impasse de Baalbeck, l'un des sites antiques majeurs de la Méditerranée, situé dans la plaine fertile de la Bekaa bordée par les montagnes de l'Anti-Liban.

Baalbeck, temple de Jupiter

Imaginez l'émotion ressentie par les privilégiés présents sur place pendant le festival de Baalbek, quand les plus grands artistes chantent au milieu des ruines superbes, entre les temples de Bacchus et de Jupiter.

C'est aussi dans la Békaa, que l'on trouve le site omeyyade d'Anjar et les vignobles les plus célèbres du pays. Arrêtez-vous d'abord à Zahlé. Cette agréable ville chrétienne aux maisons anciennes coiffés de toits rouges est connue comme lieu de détente et de villégiature familiale traditionnel. Les visiteurs y plébiscitent les restaurants qui longent la rivière Nahr-el-Berdawni.

Ksara, Kefraya, Château Musar... coeur du vignoble libanais

Site antique de Tyr

A une cinquantaine de kilomètres au sud de Zahlé, sur les contreforts du mont Liban s'étendent les vignobles libanais, les trois principaux producteurs étant Ksara, Kefraya et Château Musar.

Prévoyez une halte dans le beau domaine de Kefraya, lequel organise dégustations et visites alentours.

Le sud du Liban abrite aussi quelques trésors architecturaux, notamment les deux très vieilles villes de Saïda et Sour, leurs noms arabes.

Saïda
(Sidon), outre son souk, est célèbre pour sa forteresse Croisée baptisée "Château de la Mer". Encore plus au sud, non loin de la frontière israélienne, Tyr (Sour) possède de belles ruines romaines en bord de mer, classées au patrimoine mondial de l'Unesco.

Beiteddine, un petit bijou d'architecture orientale

Palais de Beittedine

Si votre emploi du temps le permet, mettez le cap sur la montagne du Chouf, le fief de la communauté druze, au sud-ouest de Beyrouth. On y visite notamment Deir el-Kamar, l'ancienne résidence des émirs, et surtout Beiteddine, le palais de l'émir Béchir II, petit bijou d'architecture orientale du début du XIXème siècle.

Sa richesse culturelle est telle que le Liban, "grand" comme deux départements français, réserve encore bien d'autres surprises . Avec un tel potentiel touristique ce pays devrait voir l'avenir en rose. Il est pourtant soumis à des enjeux géopolitiques qui le dépasse souvent. Et doit composer sans cesse avec des voisins envahissants.

© oopartir 2017 - Texte : Vincent de Monicault; photos : OT Liban et Vincent de Monicault


Le Liban, une destination balnéaire ?

Les plus belles plages du Liban se trouvent
près de Tyr

Au Liban, on ne trouve pas de «resorts» comme en Egypte ou en Tunisie. On peut oublier aussi les complexes balnéaires bétonnés de Kaslik et Jounieh au nord de Beyrouth où il faut prendre un abonnement saisonnier (Rimal) ou devenir membre (ATCL).

En revanche, de nombreuses plages de sables et de galets - surtout ouvertes en été et payantes à la journée - se sont créées ces dernières années de Rmeilé au sud de Beyrouth jusqu'à Batroun au nord, privilégiant souvent un environnement dans un cadre naturel. Parmi la vingtaine de plages les plus connues, citons celles situées dans le sud de Beyrouth, à Jiyé (Pangéa, Bamboo Bay, Orchid, Jonas Beach ...), à Rmeilé (La Voile Bleue, Laguava) et Damour (Oceana, Lazy B...). L'accès à ces plages coute environ une dizaine d'euros la journée.

Il existe aussi des plages publiques et donc gratuites mais la propreté n'est pas toujours au rendez-vous. L'une des plus agréables, Ramlet Al Bayda, est située au sud de Beyrouth juste après la grotte aux Pigeons et l'hôtel Mövenpick (mais la mer y est parait-il dangereuse). A noter aussi que les plages de sable les plus belles et grandes du pays sont situées aux alentours de Tyr mais assez peu fréquentées.


Château de la Mer, Saida

On aime
La métamorphose de Beyrouth se poursuit grâce aux coups de crayons de grands architectes : on peut citer en exemple le mobilier urbain du centre-ville confiés à Jean-Michel Wilmotte (déjà aménageur du musée national de Beyrouth et du musée Sursock) ou encore un important complexe sur le front de mer dessiné par Ricardo Bofill.


Souks de Tripoli

On aime moins
. L'hôtellerie haut de gamme est d'un haut niveau et les hôtels de catégorie moyenne... très moyen. Résultat, de nombreux hôtels cinq étoiles de Beyrouth et de ses environs, en bord de mer et dans la montagne, affichent complets les mois d’été.

. Le constat est surement sévère mais les Libanais semblent avoir deux passions, le béton et les voitures. Des immeubles souvent hideux sont construits partout, dans une anarchie architecturale et urbanistique totale, du bord de mer à la montagne. La nature ne semble nulle part une préoccupation et l'écologie parait être le dernier des soucis. La voiture apparait en revanche comme un facteur de statut social essentiel ; chaque membre de la famille en a (au moins) une et si possible de luxe et de grosse cylindrée. Et c'est un euphémisme de dire que la conduite là-bas est sportive...

Paysages du Nord

Comment s'y rendre
Pour vous rendre à Beyrouth, vous aviez jusqu'à présent deux options pour les vols directs au départ de Paris, la Middle East Airlines (MEA) et Air France. Ces deux compagnies - qui opèrent ensemble en partage de code - vont devoir compter avec deux nouveaux acteurs sur la ligne Paris-Beyrouth, Transavia (filiale d'Air France-KLM) à compter du 4 septembre 2017 (3 vols par semiane) et Aigle Azur à compter du 23 juin 2017, à raison de quatre vols par semaine au départ d'Orly Sud en A320. On peut aussi voler sur d'autres compagnies (KLM, Austrian, Olympic Airways, Lufthansa, Pegasus Airlines, etc) mais il faut prévoir une escale plus ou moins longue dans le "hub" (l'aéroport de correspondance) de la compagnie.

A consulter pour s'informer sur le Liban
...
... le site du quotidien L'Orient Le Jour (lorientlejour.com)


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