Reportage de voyage
Sao Paulo dans tout son Etat
Sao Paulo mérite mieux que son image de mégalopole polluée. La capitale économique du Brésil abrite un vieux centre-ville agréable, une architecture futuriste et des musées de qualité. Sans oublier les plages et les réserves naturelles situées à moins d'une centaine de kilomètres.
Sao Paulo suscite de prime abord des réactions hostiles. Insécurité, pollution et manque d'intérêts culturels, tels sont quelques-uns des clichés collant aux basques de cette immense mégalopole grisâtre de plus de 20 millions d'habitants.
Les défis ne manquent pas en effet, à commencer par la circulation, comme en témoigne à la nuit tombée les colonnes sans fin des phares des voitures bloquées dans des embouteillages géants. Des bouchons tels qu'une catégorie aisée de la population recourt massivement aux hélicoptères pour se déplacer.
Il serait pourtant dommage de ne pas s'y attarder. La ville surprend d'abord par sa grande diversité culturelle, des vagues d'immigration s'étant succédées en provenance d'Italie, Portugal, Espagne, Liban, Japon...
L'architecture du vieux centre-ville rappelle celle de Buenos Aires ou Paris. On s'y promène tranquillement à pied autour de la Praça da Sé, y admirant sa cathédrale gothique et sa belle place Pateo do Collegio de style colonial.
L'Etat s'emploie aujourd'hui à revitaliser un quartier longtemps délaissé, y transférant ministères et bureaux. L'endroit invite à la découverte gastronomique. Mettez par exemple le cap sur le Bar Léo, histoire d'y goûter un bolinho de Bacalhau (croquette de morrue) tout en dégusant une bonne bière.
L'amateur d'architecture trouve d'autres satisfactions à Sao Paulo. Le parc Ibirapuera abrite le Musu de Arte Moderna (Mam), le Pavilhâo da Bienal, et le dôme blanc Oca, conçus tous trois par Oscar Niemeyer. Des buildings méritent le coup d'oeil tels le Prédio do Banespa aux allures de States Building de New York, l'institut culturel Tomie Ohtake aux étonnantes formes et couleurs, ou encore le Copan en forme de S signé là encore par Oscar Niemeyer.
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Patio do Colegio
L'ouest de la ville est une zone
très commerçante, avec de nombreuses boutiques, bars, etc. On y trouve la rue la plus importante de la ville, l'avenida Paulista, le quartier chic des Jardins, le huppé Jockey Club, le stade de football municipal et les plus grandes universités de São Paulo.
C'est aussi le point de rencontre d'une importante communauté homosexuelle. La plus grande parade gay annuelle au monde emprunte d'ailleurs l'avenida Paulista, attirant plus de 3 millions de participants de toutes couches sociales.
D'autres sites méritent le détours. L'avenue Oscar Freire est l'une des plus luxueuses au monde ; un manoir y abrite une des boutiques les plus chères au monde, Daslu. Allez visiter aussi Il faut y visiter aussi les halles et le grand marché couvert (le Mercado), ou encore Higienopolis, peut-être le quartier le plus agréable de la ville.
Le pavillon Ciccillo Matarazzo dans le parc
do Ibirapuera, dessiné par une équipe emmenée
par Oscar Niemeyer et Hélio Uchôa
Les amateurs de balades dans des réserves naturelles ont également l'embarras du choix. Certains sont très fréquentés des paulistas, d'autres beaucoup plus confidentiels tel le parc naturel
Parque das neblinas.
Sao Paulo n'est pas loin de la mer. Les plages souvent bondées de Guaruja sont situés à 87 kilomètres. Plus au nord de Guaruja, un quart d'heure en bateau depuis la belle côte de Sao Sebastiâo vous mène à Ilhabela (île belle) et ses plages de rêve. Plus au nord encore, le long de la côte se trouve Ubatuba. Continuez votre route jusqu'à la charmante ville coloniale de Paraty ; son centre historique abrite de belles maisons construites au XVIIIème siècle. Un bijou à ne pas rater.
© oopartir.com 2013 - Texte : Sabine Raynaud
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Campos do Jordão : un Brésil vs germanique
Campos do Jordão, situé à une heure de route environ de Sao Paulo, réserve une drôle de surprise. Cette petite ville touristique nichée dans une région vallonnée, à plus de 1 600 mètres d'altitude, s'est donnée des airs de bourgade suisse ou bavaroise, avec ses chalets proprets bien alignés dans des rues où se succèdent restaurants, bars et magasins de vêtements. Une destination très appréciée des Brésiliens, y compris des plus riches qui s'y sont fait construire de nombreuses résidences secondaires.
Le MASP (musée d'art de Sao Paulo) signé
Lina Bo Bardi
Outre la "branchitude" du lieu, ils y trouvent en effet la fraîcheur en été, le pic de fréquentation étant toutefois enregistré en hiver (juillet au Brésil), notamment à l'occasion du festival de musique classique. Une belle vue sur la région s'offre au visiteur depuis la résidence du gouverneur, le château de Boa Vista (assez récent et sans grand intérêt). Que dire en résumé de Campos do Jordão ? Qu'il s'agit d'une bien pâle et artificielle imitation d'une ville alémanique, dont la vocation est d'abord de faire tourner le commerce.
De Sao Paulo à Rio, pont routier et aérien C'est moins que la distance de Paris à Lyon : 429 kilomètres séparent Sao Paulo de Rio. Une autoroute relie les deux villes, de même qu'un véritable pont aérien.
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