Reportage de voyage
Rio, charmeuse et sensuelle
A Rio, ville construite sur un site naturel exceptionnel, la sensualité brésilienne n'a rien d'un mythe. Si son coeur bat sur ses plages, de Copacabana à Ipanema, la "cidade maravihosa" recèle mille autres trésors.
Corcovado et vue sur Rio
Rio a de nouveau la cote. L'image de cette ville superbe s'est singulièrement améliorée ces dernières années. Le tourisme semble avoir pris la mesure de la violence urbaine.
Ceux qui se promènent sans afficher des signes extérieurs de richesse (bijoux, appareils photos Reflex, portefeuille visible) peuvent à loisir partir à la rencontre d'un peuple chaleureux et nonchalant.
1) Copacabana, 2) Ipanema, 3) Leblon
4) Pain de Sucre 5) Christ Redempteur
6) Jardin Botanique, 7) Centro, 8) Niteròi
On redécouvre aujourd'hui les atouts de la
cidade maravilhosa (cité merveilleuse), son site prodigieux, entre plages immenses d'un côté et forêt tropicale de l'autre. Une ville où les plus riches des cariocas - les habitants de Rio - vivent au pied des
morros, ces collines sur les flancs desquels sont construits les favelas, jungles de briques et de tôles abritant le tiers de la population locale.
C'est sur les plages que bât le cœur de Rio. On pense d'abord à
Copacabana et
Leme, une même plage pour deux noms et deux quartiers, tout comme
Ipanema et
Leblon (séparées par un simple petit canal). Ces plages demeurent des lieux de mixité sociale par excellence. Un terrain de jeu pour footballeur et dragueur.
A Rio, il faut d'abord se montrer, parader, frimer. Dans cette ville ensoleillée dix mois sur douze, les cariocas pratiquent (presque) tous un même culte, celui du corps. Le long des corniches, des milliers de joggeurs se battent contre les kilos superflu.
La plage d'Ipanema
On soigne son look à coups de bistouris. Rio est en effet l'une des capitales de la chirurgie esthétique. Le
bumbum (les fesses) - le cas échéant à l'aide d'implants - y demeure l'objet (pas si obscur) du désir.
Arrêtez-vous à
La Garota de Ipanema, le bar où Tom Jobim et le poète Vinicius de Moraes écrivirent la chanson du même nom. Vous pourrez y siroter une
Caïpirinha - cocktail à base de rhum blanc et citron vert - tout en profitant d'un excellent poste d'observation du peuple carioca.
Tram dans le quartier Santa Teresa
Une autre institution non loin de là, le restaurant
Lagoa, s'enfièvre chaque soir, en face du lagon Rodrigo de Freitas. Une popularité qu'il doit autant à sa
chopp (bière pression) qu'à la - supposée - mauvaise humeur des serveurs.
Même s'ils sont très touristiques, deux sites méritent absolument le déplacement.
Le Pain de Sucre demeure la principale carte postale de Rio. Il faut prendre deux téléphériques pour accéder au sommet de ce
morros, situé en plein cœur de la ville, entre la plage de Copacabana et la
baie de Guanabara.
Le panorama depuis le
Corcovado est plus impressionnant encore. Le
Christ rédempteur - en partie scupté par le français Paul Landovski - est accessible en empruntant un petit train. On profite alors d'une vue plongeante sur la ville toute entière. Vous découvrirez en contrebas le charmant
jardin botanique, lequel mérite largement la visite, notamment le dimanche matin où l'on y donne des concerts de musique classique.
Téléphérique vers le Pain de Sucre
Sur la gauche, on peut voir pêle-mêle l'immense stade Maracana, le quartier "chaud" de Lapa ou encore celui plus pittoresque de
Santa Teresa, que l'on rejoint en tramway depuis la "nouvelle cathédrale" en forme de pyramide construite par Niemeyer.
Plus loin vers la mer, le
Centro, le plus vieux quartier de Rio rappelle le passé glorieux de l'ancienne capitale, avec ses vieilles maisons coloniales, son monastère de Sao Bento et son couvent Santo Antonio. Dans ce quartier, prévoyez une halte dans la brasserie allemande
Luiz ou encore au superbe café
Colombo, un voyage au cœur du Rio de la Belle Epoque.
Rio à l'heure du carnaval en février
Centre-ville et la cathédrale en forme
de pyramide dessinée par Oscar Niemeyer
Impossible de parler de Rio sans évoquer le
carnaval, spectacle de dimension hollywoodienne, avec une surenchère permanente de luxe dans les costumes. Pour ceux qui regrettent son approche moins spontanée qu'à Bahia ou Récife, ne manquez pas pour autant la visite des
écoles de samba les quatre ou cinq mois précédant le carnaval (en février).
Des kermesses populaires permettant à tout un chacun de participer. Rassurez-vous, Rio vit encore au rythme de la samba le reste de l'année, dans les bals et défilés de quartier. C'est même là qu'elle garde son âme.
© oopartir 2013 - Texte : Pierre Marka - Photos OT Brésil
Rio à l'heure du carnaval en février
Rio à l'heure du carnaval
Le Carnaval est le temps fort annuel de la vie des Brésiliens. A Rio les écoles de samba s'y préparent pendant des mois. Les premières écoles de samba - dont les prestigieuses Salgueiro, Portela, Imperatriz et Beija Flor - ouvriront début février le défilé sur le sambodrome de Rio.
Au cours de la première nuit, sept écoles - soit entre 4.000 et 5.000 participants - défileront devant 65.000 spectateurs enthousiastes... et surtout devant des sévères jurés jugeant les écoles selon dix critères : costumes, rythme, originalité des "enredos" (musiques), évolution des porte-drapeaux etc.
Les mesures de sécurité sont toujours drastiques. Dans l'enceinte du sambodrome, des centaines de policiers et des soldats patrouillent en permanence. Au total, quelque 40.000 hommes sont déployés dans l'Etat de Rio.
A voir hors de Rio
Musée d'art contemporain de Niteròi dessiné par O. Niemeyer
Le
musée d'art contemporain dessiné par le grand architecte brésilien Oscar Niemeyer est situé à Niteròi, reliée à Rio par un grand pont (les cariocas aiment à dire que la plus belle vue à Niteròi est Rio, de l'autre côté de la baie...).
Pour ceux qui ont un peu plus de temps, mettez le cap sur la belle ville de
Parati, vestige de l'ère coloniale, au sud de Rio. Un peu moins loin, à 60 kilomètres de Rio,
Petropolis est une adorable petite ville de montagne où le Palais Impérial de la famille Orléans e Bragança est parfaitement conservé.
Comment s'y rendreAir France et TAM assurent des liaisons directes entre Paris et Rio. De nombreuses autres compagnies relient les deux villes avec une correspondance.
Où dormir
Il existe un grand nombre d'hôtels à Rio. L'établissement emblématique de la ville est sans conteste le Copacabana Palace. Le Sofitel Rio de Janeiro est idéalement situé à la pointe de Cobacabana, offrant une vue superbe sur la baie. Egalement parfaitement situé non loin de la plage de Cobacabana mais beaucoup moins cher que les deux précédents : le Royalty Cobacabana Hotel.
Où manger
Dans le Centro, on aime la brasserie allemande Luiz et le superbe café Colombo, un voyage au cœur du Rio de la Belle Epoque. Les amateurs de feijoada (ragoût de porc et haricots noirs) plébisciteront le restaurant Os Esquilos à Tijuca (www.osesquilos.com.br). Le Bazzar est l'un des lieux branchés d'Ipanema.