Les autorités chinoises veulent faire de l'île du sud-est du continent une nouvelle destination du tourisme international.
Hainan, île grande comme la Belgique située au sud-est de la Chine, au large des côtes vietnamiennes, est devenue depuis quelques années le lieu de vacances préféré des milliardaires chinois. Pékin entend désormais en faire une destination internationale majeure à l'horizon 2020. Sanya, la principale zone balnéaire de l'île, compte plus de 200 kilomètres de côtes. Et une troisième baie - sur les dix-neuf baies que compte Sanya - fait à son tour l'objet d'un plan de développement touristique. Une vingtaine d'hôtels haut de gamme y sont en cours de construction.
Hainan séduit aujourd'hui une immense majorité de touristes de Chine continentale (95% des quelque 20 millions de visiteurs en 2008). Et c'est en priorité pour eux que le Club Med envisage d'y construire un village. Mais l'île aura tout de même du mal à s'imposer parmi les grandes destinations internationales. Elle n'a pas le charme exotique de ses concurrentes d'Asie du Sud-Est.
La qualité du service ne tient pas la comparaison. Pas plus que l'esthétique des constructions, surtout de grands immeubles. En outre, le prix du mètre carré frôle les 10 000 €, sur le front de mer, atteignant les sommets pratiqués à Shanghai. Ce qui fait craindre une bulle immobilière. Hainan future «riviera chinoise» marchant sur les traces de Hawaï ou de la Côte d'Azur, comme l'espèrent les autorités du pays ? Impossible n'est peut-être pas chinois mais la marche pour y parvenir devrait être probablement plus longue que prévue.
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