16/01/2011
Djerba épargnée par les émeutes
La situation revient progressivement à la normale après la fuite de Ben Ali en Arabie saoudite. La prudence reste toutefois de mise, en raison surtout des risques de pillages et destructions.
Les professionnels du tourisme restent plus que jamais mobilisés. D'après le CETO qui réunit la plupart des voyagistes français, environ 8000 touristes français étaient bloqués en Tunisie samedi ; la totalité d'entre-eux seront rentrés en France lundi soir.
Les départs des vacanciers français, suspendus en principe jusqu'à lundi soir, le sont finalement jusqu'au 23 janvier inclus, selon le Ceto. Le secteur du tourisme attend en effet que la situation soit complètement stabilisée.
Compte tenu du fait que les zones touristiques n'ont pas été touchées, et notamment Monastir, Tozeur et l'île de Djerba, les tour-opérateurs avaient dans un premier temps maintenu les ventes mais préfèré en revanche annuler les circuits. Des émeutes avaient toutefois gagné Hammamet jeudi dernier. La station balnéaire, située à 60 kilomètres au sud de Tunis, avait été le théâtre de pillages et destructions.
Le Quai d'Orsay avait alors durci le propos, conseillant "vivement" de différer tout voyage non urgent dans le pays après avoir dans un premier temps invité à «
adopter la plus grande réserve et d'éviter de se mêler à toute forme de rassemblement». Les Etats-Unis, la Suisse, les Pays-Bas et le Portugal avaient eux dès jeudi déconseillé à leurs ressortissants les voyages non essentiels en Tunisie.
Les voyagistes français, confrontés à des annulations, proposent le plus souvent un report vers une autre destination - mais relativisaient l'impact car la Tunisie n'est pas une destination d'hiver.
La Tunisie est la première destination touristique des Français après l'Espagne : plus de 1,5 million de nos compatriotes s'y rendent chaque année en vacances, dont 600 000 optant pour un forfait vol + hôtel.
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