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Le Kamtchatka, terre de volcans et de lacs, offre un spectacle naturaliste d'une exceptionnelle beauté.
Volcan Avachinsky
Connaissez-vous le Kamtchatka? Pas beaucoup? Cette région de l'Extrême-Orient russe, ouverte depuis peu aux étrangers, est pourtant presque aussi vaste que la France. Aujourd'hui, la réputation de la péninsule franchit de plus en plus les frontières.
Avec quelque 200 volcans, dont 28 actifs, le Kamtchatka est en effet l'un des plus grands laboratoires chimiques à ciel ouvert de la planète. Cette terre semble correspondre à l'idée que l'on se fait de notre monde à ses débuts. Le feu, l'océan et l'eau y ont forgé une terre sauvage.
La découverte du Kamtchatka passe par sa capitale, Pétropavlosk-Kamtchatsky. Celle-ci, cernée par les volcans, concentre la majorité d'une population qui n'excède pas le demi-million d'habitants. Les circuits remontent souvent - en bateau ou par la route - la Kamtchatka, la rivière la plus importante de la région.
Classée au patrimoine mondial naturel par l'Unesco, la Vallée des Geysers est située au cœur de la réserve de Kronotsky, à plus de 200 kilomètres du premier point de civilisation. C'est dans de robustes hélicoptères MI8 de fabrication russe que l'on découvre la force, la majesté et la beauté du volcan Kronotsky.
Mont Koryncinski
A terre, le spectacle n'est pas moins impressionnant. A bord de jeep type "Kamas" 6X6 (camion 6 roues), on découvre un décor d'opéra sauvage, entre geysers et sources d'eau chaude, sur fond de fumerolles et de minéraux ocres et verts.
Ici, le lac Troïtksi, avec ses eaux acides d'un bleu turquoise, repose au fond d'un cratère, serti dans un cône parfait, au creux d'un paysage lunaire. Là-bas, derrière la taïga de bouleaux nains, le plus haut volcan d'Asie, le Klyouchevkoye, culmine à 4.850 mètres.
Le Kamtchatka est aussi l'écrin naturel d'une faune exceptionnelle. On y trouve la plus grande population d'ours brun au monde. L'aigle de Steller y déploie aussi ses ailes sur l'immensité de la toundra. Les innombrables saumons en font un paradis du pêcheur (et des ours).
Au nord de la péninsule vivent Koriaks, Evènes et Itelmènes, les dernières minorités ethniques de la grande Russie, aujourd'hui encore nomades éleveurs de rennes et chasseurs de phoques. Partir à leur rencontre et partager un moment de leur vie sous la yarangue, c'est peut-être retrouver des sensations rares aujourd'hui, celles d'une expérience authentique, dans l'un des très rares milieux encore sauvages de la planète.
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