20/10/2014
2014 s’annonce comme un excellent cru pour Voyageurs du Monde. Le voyagiste dispose de sérieux atouts. Son large volet de destinations le met à l’abri des tensions géopolitiques. Son offre est très diversifiée dans le sur mesure et l’aventure, avec cette année le démarrage en trombe des séjours à vélo (750 clients).
Jean-François Rial et de Lionel Habasque s'interrogent pourtant : que nous réservent la fin 2014 et le début 2015 ? Depuis l’avis de vigilance émis par le Quai d’Orsay sur une quarantaine de pays, les réservations se sont littéralement effondrées sur certaines destinations, notamment le Maroc où Voyageurs du Monde ne vend plus rien ou quasiment.
Jean-François Rial déplore : «Nos clients, qui sont plutôt des voyageurs avertis, annulent leur séjour vers des destinations où les risques sont insignifiants, pour ne pas dire nuls». La Tanzanie ne se vend plus par craintes des enlèvements terroristes ou de l’épidémie d’Ebola, alors que ce pays n’est touché ni par les uns ni par l’autre. !
Les phobies semblent à se point s’amplifier : « Certains de nos clients refusent de faire un stop aérien à Doha ou Abu Dhabi», constate Jean-François Rial. Le patron de Voyageurs du Monde craint aussi que l’épidémie d’Ebola «ne fasse passer l’envie aux gens de prendre l’avion».
Chez Voyageurs du Monde, on enregistre les premiers effets de ces tensions. Le chiffre d’affaires est en baisse de 2% depuis trois semaines, alors que la tendance l’annonçait à + 8%.
Toujours à l’affût de diversifications et d’ouvertures de nouveaux marchés, le voyagiste compte promouvoir activement son offre France auprès de la clientèle anglo-saxonne, et son offre globale auprès de la clientèle francophone dans le monde. Déjà présent en Suisse, en Belgique et au Québec, Voyageurs du Monde lorgne sur les Français expatriés (ils sont plusieurs centaines de milliers rien qu'à Londres, par exemple).
© oopartir.com – 2014 – Yves Barraud