Reportage de voyage
Périple épicé en Inde du sud
De Madras à Cochin, des temples du Tamil Nadu aux backwaters du Kerala, voyage dans le sud d'un pays effervescent.
Le voyage commence dès l'aéroport de Madras (Chennai), au sud-est de l'Inde, où une foule en habits blancs ondule dans le tumulte des taxis.
Le visiteur fait aussitôt connaissance avec cette chaleur humide qui ne le quittera plus pendant tout son séjour.
Le premier matin indien secoue le visiteur jusque dans la chambre de son hôtel, à
Madras, la capitale du Tamil Nadu. Le trafic dans la ville, comme ailleurs en Inde, draine touk-touk, pousse-pousse, camions et voitures dans un indescriptible tohu-bohu de klaxons.
Temple Brihadeshvara de Tanjore
Principal lieu de détente des habitants de la ville, la célèbre Marina beach, plage longue de douze kilomètres, colorée à perte de vue par des barques de pêcheurs et d'humbles maisons sans fenêtres tremblant au vent de l'océan indien. Mais Madras n'est qu'une base de départ pour partir à la découverte du
Tamil Nadu.
Commencer la découverte du sous-continent par le sud n'est pas classique. Or l'Inde méridionale marque sa différence par la douceur de sa population, par son paysage vert tropical, par le parfum de ses comptoirs d' épices et l'architecture bariolée de ses temples et sanctuaires.
Entrée du temple Brihadeshvara de Tanjore
Des plages de Mamallapuram (Mahabalipuram) - à soixante kilomètres au sud de Madras jusqu'à Trichy et Madurai, le Tamil Nadu nous ouvre une belle et interminable route, coiffée de palmiers mais toujours très encombrée.
Notre bus climatisé crapahute, dépassant constamment carrioles de paysans, vaches et chiens errants ainsi qu'une horde de vélos et de piétons cheminant sur un macadam fatigué.
Pondichéry est une étape incontournable dans ce Tamil Nadu bariolé. Face à l'océan indien, de vaillants pousse-pousse invitent à un tour inoubliable de l'ancien comptoir commercial français, toujours siège d'un important consulat.
Madurai
La visite du temple Brihadeshvara de
Tanjore est l'un des temps forts du voyage. Une impressionnante pyramide signale l'entrée de l'édifice.
Les fidèles y offrent à leurs dieux et déesses petites bougies, guirlandes de fleurs, noix de coco et corbeilles de fruits, les remercient ou leur demandent protection. A l'entrée du temple, un éléphant - animal sacré - prend les offrandes de sa trompe et vous remercie d'un baiser sur le front.
Le soir, une foule compacte se déverse sur un autre grand temple de la ville, Meenakshi, encadrée par une sarabande de danseurs et de musiciens chamarrés.
Cueilleuse dans une plantation de thé
Après le Tamil Nadu, le voyage se poursuit dans le
Kerala, l'Etat voisin. Il n'y a pas de douane mais, curieusement, une barrière à franchir et des taxes à payer. Sur des collines, l'on apprécie fraîcheur et silence, loin du fatigant vacarme des villes. Avec six mois de pluies par an, le Kerala est fertile, riche en plantations de café et de thé.
Les collines verdoyantes y sont tachetées par les couleurs vives des cueilleuses de thé en sari. Les jardins aromatiques exhalent les parfums enivrants de la vanille, du clou de girofle, du safran, de la cardamome et de la cannelle.
Paysage du Kerala
La route du voyage redescend ensuite au niveau de la mer, vers les
backwaters, un phénomène géologique unique en Inde du sud. Il est temps d'embarquer pour une mini-croisière à travers les rizières. La côte du Kerala offre une immense réserve d'eau, constituée de lagunes et de lacs, encerclée de rizières et de palmiers.
A Allepey, nous embarquons à bord d'un
houseboat, ces bateaux reconnaissables à leur dôme en bois de cocotier tressé, lesquels font office d'hôtel et de restaurant. A bord, le rouleau d'anti-moustiques sera très utile.
Filets de Fort Cochin
Notre destination,
Cochin, la capitale du Kerala. La croisière dérivante sur cette eau tranquille gratifie le voyageur d'instants fabuleux. Un moment magique notamment: le réveil des habitants des berges au petit matin, quand le bateau a repris son cours à travers une brume légère. Surtout, préférez les petits canaux, quand la berge semble à portée de bras. Romantisme garanti le soir à la lueur de la lune.
Débarquement à Cochin, l'ancienne colonie portugaise au passé richissime. Autour du Fort Cochin, tout le quartier transpire des influences portugaise, hollandaise et anglaise. On y trouve même un quartier chinois. Magique.
© oopartir.com - 2010 - Texte et photos Cédric Evrard
Vendeur d'oignons
Comment s'y rendreJet Airways assure une liaison quotidienne sur Chennai (Madras) au départ de son «hub» européen de Bruxelles. La compagnie indienne propose des vols depuis la France grâce à son partenariat avec Brussels Airlines, laquelle relie Bruxelles à Paris, Lyon, Marseille et Toulouse. A noter que Brussels Airways envisage de basculer ses pré-acheminements depuis Paris de l'avion vers le train dès l'inauguration de la gare du Thalys de l'aéroport de Zaventem, probablement en 2011.
Avec quel voyagiste L'agence Belintra (
www.tours.belintra.net) décline une vaste gamme de séjours en Inde.
Cure d'ayurveda
Et pourquoi pas une cure d'ayurvéda...L' Āyurvéda, que l'on traduit par la "science de la vie", est un savoir profond et spirituel hérité de l'Inde ancienne. C'est aussi le plus vieux système médical de l'histoire humaine que les visiteurs peuvent s'offrir au Kerala. De nombreux hôtels disposent désormais d'une infrastructure de qualité et de médecins hautement qualifiés.
Ici, c'est le malade qui est soigné et non sa maladie. Le praticien ayurvédique cherche en effet à guérir la personne en l'aidant à retrouver l'équilibre perdu. Ce qui, selon l'Ayurveda, constitue la véritable cause de la maladie. Ainsi, un être en harmonie avec son environnement, et dont le mode de vie est équilibré, sera naturellement en bonne santé. Pour en savoir plus sur les voyages axés sur l'Āyurvéda, contactez l'agence Belintra
(www.tours.belintra.net) ou consulter le site
www.ayurvedaholidays.eu Bougies dans un temple de Trichy
La meilleure saisonNotre hiver est la meilleure saison pour se rendre en Inde, de décembre à mars. Dès le mois d'avril, les températures peuvent frôler les 35-38 degrés, et davantage encore en juillet et août.
PratiqueUn voyage en Inde se prépare au moins un mois à l'avance. Il n'y a pas de vaccin particulier à prévoir mais le visa est obligatoire.
Bon à savoir Puissance économique émergente, l'Inde reste gangrenée par une misère endémique qui saute aux yeux et peut choquer. Cependant, le visiteur occidental s'y sent à tout moment accueilli. Sur les lieux touristiques, il sera évidemment assailli par une foule de petits vendeurs de souvenirs. Contrairement à certains pays, les Indiens réservent généralement de merveilleux sourires aux chasseurs d'images. Ils vont jusqu'à saluer le photographe qui leur tire le portrait. Même dans les temples réservés aux rites sacrés, le photographe est plutôt bien accepté.