Reportage de voyage
Vallée de Merveilles, le diamant du Mercantour
La Vallée des Merveilles, à l’Est du Mercantour, est une magnifique randonnée, permettant de découvrir de beaux paysages et des milliers de gravures rupestres datant de l’âge de bronze. Un véritable musée à ciel ouvert.
La Côte d’Azur possède en son cœur un trésor vert, accessible dès les beaux jours, le Mercantour. Ce parc naturel régional est le dernier maillon des Alpes du Sud plongeant dans la Méditerranée. A l’Est du Mercantour se trouve son diamant, la Vallée des Merveilles. En fait trois vallées se succédant dans une sorte de fer à cheval, la Vallée de la Valmasque, la Vallée des Merveilles et la Vallée de Fontanalbe. Un site remarquable traversé par un sentier de grande randonnée, le GR52.
Tende
On accède à la Vallée des Merveilles depuis Nice ou Menton, par la vallée de la Vésubie et surtout par les vallées de la Roya et Bévéra, les plus méridionales des Alpes. Celles-ci s’étirent le long de la frontière italienne, abritant des gorges sauvages et d’authentiques villages tels Sospel, Saorge et Breil-sur-Roya (lire aussi notre article
Roya Bévéra, un arrière-pays azuréen baroque et sauvage
Tende, tout au nord de la Roya-Bévéra, est la porte d’entrée du sud du Mercantour. Cette petite cité médiévale anciennement fortifiée, contrôle depuis toujours l’accès au Piémont, via la route du col (1871m) faisant office de frontière entre la France et l’Italie. A Tende, le moderne Musée des Merveilles prépare idéalement à la visite de la Vallée, avec les moulages en résines de fresques rupestres.
Démarrez votre randonnée à une dizaine de kilomètres de Tende, au hameau de Castérino (1 550 m) ou au lac des Mèches (1381m). Un premier tronçon de trois heures de marche mène jusqu’au refuge des Merveilles.
gravures rupestres
Les moins courageux peuvent s’y rendre en 4X4 par un chemin plus large. Tant pis pour eux, la montée est belle, sans grand dénivelé. Le sentier traverse forêts, rivières et prairies d’alpage. Le refuge des Merveilles surplombe le lac (artificiel) Long Supérieur, à l’entrée de la Vallée des Merveilles.
Le Mont Bégo, culminant à 2872 m d’altitude, règne sur ce vaste territoire parsemé de plus de 36 000 gravures rupestres réalisées sur des dalles rocheuses vers 3000 ans avant JC. Une époque où les peuples de bergers vinrent immortaliser leurs croyances païennes.
Depuis le refuge des Merveilles, engagez-vous dans la vallée du même nom. Le chemin en direction de l’Arpette est vite ponctué de haltes devant les gravures rupestres. Des tables d’interprétation, tout au long du parcours, racontent ce patrimoine archéologique parfois exceptionnel témoignant des préoccupations de nos lointains ancêtres.
La plupart des gravures représentent des bovidés. La foudre est symbolisée par des poignards. La plus emblématique des gravures est celle du sorcier.
lac des Grenouilles, vallée de Fontanalbe
Grimpez jusqu’au mont des Merveilles, une belle balade entre parois lisses, dalles de roches et blocs erratiques. On y profite bien vite d’une vue superbe sur le mont Bégo et le gigantesque amphithéâtre naturel environnant.
Au bout de la Vallée des Merveilles, deux options s’offrent à vous : la Vallée de Valmasque ou la Vallée de Fontanalbe. Dans le deux cas, on y trouve des refuges, celui de Valmasque (à 4 heures de marche du refuge des Merveilles) au pied du lac Vert, et celui de Fontanalbe, dans la forêt, non loin du… lac Vert (eh oui, les deux s’appellent ainsi…).
Les amateurs de randonnée peuvent continuer leur route ailleurs dans le Mercantour. Le parc compte en effet 600 km d’itinéraires balisés pour amateurs de randonnée douce. Ainsi, à la frontière franco-italienne, dans un paysage de montagne ponctué de bunkers, le Col du Sabion - situé à 2328 m d’altitude – est apprécié pour l’observation de la grande faune du Mercantour.
Autre option, une randonnée de plusieurs jours passant par le col de Turini, Boréon et le col de Salèse, Saint-Dalmas le Selvage et Saint-Etienne du Tinée... Avant de remettre le cap vers Nice et les plages de la Côte d’Azur…
© oopartir.com – 2013 – texte Vincent de Monicault ; photos VDM et Riviera Côte d'Azur/Georges Veran/Franck Rozet
Avec ou sans guide ?
guide
Il est conseillé d’effectuer la randonnée avec un guide. En effet, sans ce dernier, on ne peut pas sortir du sentier archéologique (GR52) et l’on passe à côté des fresques les plus intéressantes. Pour le circuit d’interprétation commenté autour des gravures les plus célèbres, compter six heures de marche. A défaut de guide une carte : IGN Vallée de la Roya-Vallée des Merveilles OT 3841
Comment s'y rendre
De l’aéroport Nice Côte d’Azur, on peut se rendre à Tende ou Saint-Dalmas de Tende en bus ou en train, notamment via le Train des Merveilles effectuant la ligne Nice-Cunéo en 2h30. (
www.tende-merveilles.com). En été, une navette vous mène de Tende à Castérino. En voiture, le plus simple est d’emprunter l’autoroute jusqu’à Vintimille en Italie puis la route qui file vers Breil-sur-Roya.
Où dormir
Hôtel Chamois d'Or, à Castérino
On peut prévoir une belle journée de marche (sept à huit heures) dans la Vallée des Merveilles, partir le matin et revenir le soir au Hameau de Castérino ou au lac des Mèches. A Castérino, on trouve deux hôtels-restaurants de bon confort, l’hôtel Chamois d’Or (3*,
www.hotelchamoisdor.net) et l’hôtel Les Mélèzes (
www.hotelrestaurant-lesmelezes.fr). Autre option, effectuer la randonnée en deux (ou trois) jours et dormir dans l’un des refuges de la Vallée des Merveilles, le refuge des Merveilles (géré par le CAF), le refuge de Fontanalbe (Ski Club de Nice) ou le refuge de la Valmasque (CAF). Plus d’infos sur le site
www.cafnice.org/site/refuge/ En savoir plus Consultez les sites
www.cotedazur-tourisme.com et
www.mercantour.eu/index.php/nature-et-culture/la-vallee-des-merveilles
Quand s’y rendre
La meilleure période est de juin à septembre. Le chemin peut être trop enneigé à d’autres moments de l’année