Un formidable patrimoine archéologique et naturel se concentre le long de la côte égéenne, autour d'Izmir et Bodrum, à même séduire aussi bien les amateurs de farniente balnéaire que les amoureux de belles pierrres
Ephèse, la bibliothèque de Celsus
La Côte égéenne séduit les amateurs de farniente et de belles plages. Un littoral découpé avec de petites criques sauvages et des golfes clairs, une mer limpide et des bandes de sable blanc, des complexes touristiques et des hôtels à foison : les rivages de l'Egée comptent parmi les principales destinations balnéaires du bassin méditerranéen.
Les amateurs d'excursion peuvent aisément éviter la vie en autarcie dans l'hôtel, louer une voiture et partir à la découverte d'une Turquie plus authentique. L'hospitalité turque se révèle davantage dans les petits ports et villages alentours.
carte de la côte Egéenne
Entre deux marchandages dans les bazars, on vous invite à boire un thé à la menthe. La gent masculine se retrouve au
kahve (café) pour fumer le narghilé et boire un verre de raki, l'anisette locale. Le temps s'écoule lentement entre deux parties de
tavla (tric-trac ou back-gammon).
Le soir, sur les terrasses des restaurants, des familles se rassemblent autour des
mezze (assortiments d’entrées).
Ephèse
A 18 km de Kusadasi se trouve
Ephèse. Selçuk est un parfait pied à terre pour partir visiter le site antique remarquablement conservé, l’un des plus célèbres et fréquentés au monde, surprenant par sa taille et sa beauté.
Cette ville romaine aura compté jusqu’à 250.000 âmes. En haut des gradins du vaste théâtre, on profite d’une vue extraordinaire sur la majestueuse voie Arcadiane. La rue de Marbre mène à l’autre joyaux d’Ephèse, la
Bibliothèque de Celsus et sa belle façade reconstituée.
Bodrum, nommée aussi la Saint-Tropez turque
Bodrum, c'est d'abord une carte postale, celle du château Saint-Pierre, œuvre des chevaliers de Rhodes. L’ancienne Halicarnasse, quoique très touristique, conserve charme et sensualité. Il fait bon flâner dans ses petites ruelles et son marché oriental, sur sa marina "aux mille caïques" et le long d'une jolie baie bordée de maisons blanches.
Pamukkale
La ville demeure une étape agréable et festive. Le boom hôtelier des dernières années n'a pas altéré son architecture traditionnelle. En
dolmus, ces minibus faisant office de taxis collectif, on rejoint vite les petites plages et les villages de pêcheurs de la péninsule de Bodrum.
L'une des plus spectaculaires excursions est celle à
Pamukkale, le «château de coton» en turc, situé tout de même à 2h30 de route de Kusadasi et Izmir (enviorn 180 km), 3h30 de Bodrum et Antalya (environ 270 km). Pendant des millénaires, des sources d’eau chaude ont recouvert de sels calcaires une colline entière, devenue blanche comme neige.
Kayaköy
Partez tôt le matin à sa découverte, à l’heure du premier appel à la prière du muezzin, avant l’arrivée des premiers cars de touristes. Le site a été fortement dégradé par les visiteurs et les promoteurs immobiliers ont détournés les sources. Certaines vasques naturelles sont asséchées à certaines périodes. On peut se baigner dans d'autres vasques, artificielles celles-là, construites en béton heureusement recouvert aujourd'hui par les sels calcaires.
Aphrodisias
Sur le flanc du site fut construit une belle station thermale romaine,
Hierapolis. Les ruines sont magnifiques, notamment les thermes et la nécropole. Allez piquer une tête dans l'eau thermale à 35° du bassin antique, appelé ausis piscine de Cléopâtre, l'occasion de nager entre les fragments des colonnes.
Non loin de Pamukkale, se dévoile la blancheur des marbres de la cité d’
Aphrodisias, site incontournable, avec son théâtre, ses célèbres thermes d’Hadrien, son agora et son stade spectaculaire, peut-être le mieux conservé de Turquie.
Fethiye
A l'est de la côte égéenne se trouve l'agréable petite ville de
Fethiye. Baladez-vous dans ses ruelles ponctuées de jolies placettes, très fréquentées par les touristes en été. La falaise à deux pas de Fethiye est célèbre pour ses
tombes rupestres creusées dans les parois, la plus célèbre étant celle d'un lieutenant d'Alexandre, datant du Ivème siècle avant JC.
On pourra pousser aussi plus loin jusqu'au village fantôme de
Kayaköy abandonné peu après la Première Guerre Mondiale. Les visiteurs peuvent s'y promener entre les centaines de petites maisons et nombreuses églises de style grec, vieilles de plus 400 ans.
© oopartir 2015 - Texte : Pierre Marka ; photos : OT Turquie
On aimeLa Turquie se prête parfaitement à la découverte en bateau ; il est aisé de louer un cabine dans un caïque et de caboter le long des côtes turques.
On aime moinsEn juillet et août notamment, la qualité de l’accueil et du service baisse à mesure qu’augmente le nombre de touristes, très nombreux sur la côte méditerranéenne.
Les conseils de la rédaction"Entre mars et octobre, les voyagistes vendent à la fois des week-ends et mini-semaines à Istanbul, différents circuits à la découverte du pays, et des séjours balnéaires surtout sur la côte égenne et méditerranéenne. La Turquie est vendue à des prix souvent attractifs, surtout les hôtels situés à Antalya, Kusadasi et Bodrum. Tous ces établissements proposent régulièrement des excursions dans la région, à la découverte des sites antiques et de Pamukkale, mais aussi des journées en 4X4 et en bateau."
Comment s'y rendreTransavia, filiale low-cost d'Air France-KLM, assure des vols saisonniers entre Paris à Bodrum. On peut aussi se rendre à Bodrum et Izmir via Istanbul avec Turkish Airlines.